Devant une foule enthousiasme, il a annoncé que dorénavant, il faudra s’attendre à des mises à jour plus fréquentes des spécifications de JavaScript, en d’autres termes d’ECMAScript : « ce que nous essayons de faire maintenant est d’aboutir à un cycle de développement beaucoup plus rapide et court que la cadence historique », Eich explique que l’intention derrière cette nouvelle stratégie est de développer de petites spécifications, de manière à ce que chaque année une nouvelle version soit publiée avant d’être implémentée sur les navigateurs web.
Eich a rappelé d’ailleurs la cadence de développement historique citée plus haut, en retraçant le fil de développement d’ECMAScript, ce dernier a vu le jour en 1997, avant de connaitre une seconde version l’année suivante, alors que décembre 1999 fut la date de la publication d’ES3, qui de l’aveu de Eich : « était un cap très important » contenu des nombreuses fonctionnalités nouvellement introduites, tout cela « au moment où NetScape connaissait ses heures les plus sombres, ce qui ne permettait pas d’envisager une continuité de développement pour un long moment ».
Après cela, il y a eu une tentative de collaboration avec Macromedia puis Adobe sur ActionScript 3, ce qui devait aboutir à une toute nouvelle norme ES4, cette dernière ne verra jamais le jour suite à un profond désaccord entre Eich et un autre parti prenant du projet : Microsoft.
Suite à tout cela, le développement d’ECMAScript a repris sur une base « plus conservatrice, en apportant le mode stricte », en clarifiant de précédentes ambiguïtés et en fixant plusieurs bugs, ES5 verra donc le jour en décembre 2009, après plus de 10 ans de disette.
Quant aux futures versions, ES6 a déjà été finalisée et sera publiée très probablement en juin, selon Eich « cette version apporte des changements majeurs ». ES7 sur laquelle les travaux ont déjà débuté devrait apporter le support des entiers encodés sur 64bits, alors qu’ES8 sera dotée de fonctionnalités similaires aux macros sans oublier un possible support des threads en vue « d’apporter le support de la cross-compilation du C++ vers JavaScript ».
Au final, après ce long entretien avec le public qui a assisté à cette présentation, Eich se réjouit de voir le fleurissement de technologies autour de JavaScript, car il n’avait jamais espéré un tel succès : « J’ai fait JavaScript avec tellement de hate, que je n’ai jamais pensé qu’il sera un des langages phares du web ».
Source : ECMAScript Harmony: Rise of the Compilers
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