
En France, le taux d’adoption du Cloud varie encore selon qu’il s’agit d’une petite ou d’une grande entreprise. Le Cloud semble être plus l’apanage des grandes entreprises dans chaque secteur d’activités. Mais on note également que quelle que soit la taille de l’entreprise, les services de cloud sont plus utilisés dans le secteur de l’ « information et communication ; réparation d’ordinateurs ».
Là encore, il s’agit de services de Cloud classiques. L’étude révèle en effet que l’adoption du Cloud computing en France est dominée par les services de stockage de fichiers (61%) et de messagerie (62%). La France enregistre par ailleurs un pourcentage d’adoption de Cloud supérieur à la moyenne européenne pour les services d’hébergement de bases de données (49%) et de logiciels CRM (23%).
On note également que les services de cloud privé et de cloud public sont adoptés à part presqu’égales par les entreprises françaises d’au moins 10 personnes, avec respectivement 6,5% et 7,5%.
Si le rapport de l’INSEE note que la France reste à la traîne par rapport aux autres pays européens, les facteurs qui limitent l’utilisation des services Cloud dans le pays sont multiples et varient selon la taille de l’entreprise.
Le Cloud est réputé pour réduire les coûts des entreprises grâce à la dématérialisation qui les dispense d’investir dans certains matériels ou d’assurer la gestion et la maintenance de l’infrastructure informatique. Toutefois, pour les entreprises françaises de 10 à 19 personnes, le coût est principal facteur qui limite la pénétration du Cloud. C’est également le même constat chez les entreprises de 20 à 249 personnes. On note encore que dans l’ensemble, 37% des entreprises en France s’accordent sur le fait que les coûts constituent un frein à l’adoption du cloud.
Le manque de connaissance sur les solutions de Cloud justifie aussi la faible utilisation des services associés chez 36% des entreprises de 10 à 19 personnes.
Pour les entreprises de plus de 250 personnes, le principal facteur qui limite leur utilisation du cloud est le risque de sécurité associé. 56% d’entre elles ont évoqué des raisons de sécurité, avant l’incertitude sur la localisation des données (46%) et l’incertitude sur la législation à laquelle les données sont soumises (45%). Les grandes entreprises craignent en effet que les gouvernements des pays où sont hébergées leurs données soient mesure d’y accéder en vertu des lois en vigueur dans le pays hôte. Cela signifie que l’adoption de la loi sur le renseignement qui prévoit l'installation de « boîtes noires » chez les fournisseurs d'accès et les hébergeurs pourrait rendre ces entreprises plus réticentes quant à l’utilisation du Cloud.
Source : Rapport d’étude de l’INSEE (pdf)
Et vous ?


Voir aussi :


