Il y a quelques semaines, la commission vie privée de la Belgique publiait un rapport sur la politique de suivi des internautes par Facebook. Dans ce rapport, on a pu constater que la firme utilise des cookies pour suivre les activités des abonnés du réseau sur la toile, mais également ceux qui ne disposent pas de compte sur le réseau social. De même, d’autres accusations avaient été portées contre le réseau, car ne prenant pas en compte le choix des utilisateurs de ne pas être suivi en validant ce choix sur le site de l’alliance.
Face à ces constats, de vives protestations se sont fait entendre entrainant dans la foulée le renforcement du nombre des pays de l’UE ayant ouvert une enquête sur Facebook afin de faire la lumière sur la manière dont le réseau social utilise les données à des fins de publicités ou autres.
Facebook ne s’est pas fait prier et vient de répondre au rapport ordonné par l’autorité de protection des données de la Belgique afin d’apporter des éclaircissements et des corrections à ce qu’il appelle des déclarations inexactes. Il va sans dire que selon le réseau, le rapport se fourvoie à maintes reprises en affirmant comment Facebook utilise les informations pour fournir son service à plus d’un milliard de personnes dans le monde.
De prime abord, la firme ne dément aucunement le fait qu’elle collecte des données sur les utilisateurs. Bien au contraire, elle affirme faire preuve de transparence en ce qui concerne l’usage des cookies, car depuis longtemps, elle a fait savoir en faire usage pour améliorer l’expérience des utilisateurs. Pour la firme, trois buts sont recherchés lors de l’usage des cookies. La sécurité, la personnalisation, la publicité.
Concernant le fait que Facebook ne respecterait pas le choix des utilisateurs de ne pas être suivis à des fins de publicité, Facebook se défend en affirmant que les auteurs du rapport belge ont utilisé à tort le terme suivi, car le réseau reçoit en effet des informations de visite et des impressions de standard web lorsqu’un individu visite des sites, des plug-ins ou des intégrations. Toutefois, elle avoue ne pas utiliser les informations si l’internaute ne le souhaite pas.
En outre, Facebook souligne qu’elle honore ce choix de ne pas être suivi que ce soit à partir de PC, tablettes ou smartphones. C’est pourquoi le vice-président de sa politique, Richard Allan a affirmé clairement que « si un internaute décide de ne pas être suivi, nous n’utilisons plus d’informations provenant des sites web et applications que cette personne utilise en dehors de Facebook dans le but de diriger les annonces vers ce dernier ».
Toutefois pour ce qui est du fait que Facebook utilise des plug-ins pour ajouter des cookies sur les navigateurs de personnes n’étant pas utilisateurs de sa plateforme, le réseau s’est justifié en affirmant que les cas détectés étaient le résultat de bogues. Un patch est en cours de conception.
Enfin, le réseau social se veut très ouvert en ce qui concerne sa politique d’utilisation des données et n’entend pas user de dissimulation dans l’usage de ces données.
Alors même que la firme mène de front sa campagne de sensibilisation pour restaurer sa confiance auprès des autorités européennes et par-delà les internautes, un Autrichien nommé Max Schrems ainsi que 25 000 autres utilisateurs du réseau viennent de porter plainte contre Facebook à Vienne.
Ces derniers estiment que le réseau aurait violé les droits fondamentaux des citoyens européens en transférant leurs données personnelles à la NSA. Max Schrems explique leur action comme suit « fondamentalement, nous demandons à Facebook d’arrêter la surveillance de masse en faveur d’une politique de confidentialité convenable que les gens comprennent, mais aussi d’arrêter de collecter les données des personnes qui ne sont même pas utilisateurs du réseau social ».
Source : Facebook, AFP
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Facebook : la collecte des données des non-utilisateurs serait due à un bogue
Le réseau donne d'autres explications suite au rapport de la commission
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Le , par Olivier Famien
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