Même si on en parle de moins en moins, l'épidémie de la fièvre à virus Ebola continue de faire des victimes. À ce jour, plus de 10 000 personnes y ont laissé leur vie, selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la Santé.
Cette crise sanitaire a mobilisé les humanitaires et particulièrement les ONG de santé telles que Médecins Sans Frontières (MSF). Fort heureusement, l'épidémie est en baisse. Mais c'est avec des ressources très limitées et des techniques rudimentaires que les médecins doivent travailler, notamment pour la collecte et la communication des données des patients.
Étant donné que la maladie est très contagieuse et surtout très mortelle, les médecins doivent porter des combinaisons, des gants et des masques dans des zones à forte température. En plus, après la collecte des informations médicales sur papier, ces derniers doivent les transmettre à des équipes situées en dehors de la zone de contagion, en criant les informations. Après le travail, alors que le matériel est désinfecté, les papiers contenant les données des patients sont brûlés pour éviter toute transmission du virus.
Cette méthode de travail présente deux inconvénients majeurs. D'abord le mode de transmission des données (en criant) augmente le risque d'erreur sur les informations des patients. Ensuite, on perd en traçabilité puisque les sources primaires des données sont détruites.
L'ONG MSF a donc sollicité les compagnies de technologie pour construire une tablette qui pourrait être utilisée pour enregistrer et transmettre les données; et qui résisterait en plus à la solution utilisée pour désinfecter le matériel.
Pour se joindre à l'effort de lutte contre l'épidémie, Google a mis en place une tablette recouverte d’une couche de polycarbonate. Comme l'a souhaité MSF, la tablette - contrairement aux papiers - peut être nettoyée facilement et décontaminée à l’aide de la solution de chlore désinfectante.
La tablette est encore conçue pour communiquer à distance avec des serveurs placés loin des zones de danger. Ce qui permet ainsi de conserver les données des patients en toute sécurité. Elle permettra donc d'offrir une base de données complète et fiable aux scientifiques sur la maladie.
La tablette est actuellement testée par les médecins sans frontières en Sierra Leone. Elle pourrait être déployée dans les autres pays touchés par l'épidémie si les résultats des tests sont concluants. On pourrait aussi l'utiliser dans la lutte contre les autres épidémies à fort risque de contamination.
Par ailleurs, Google et Médecins sans Frontières envisagent d'ouvrir le projet en open source.
Source : Wired
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Avec une tablette désinfectable dédiée à la collecte des données des patients
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Le , par Michael Guilloux
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