au détriment des développeurs et consommateurs
À bien des égards, Android représente l’OS mobile le plus utilisé sur le marché du mobile. Cette hégémonie évidente est possible par son adoption auprès de la multitude de constructeurs du marché. Toutefois, ce fait qui constitue une richesse en termes de choix pour les consommateurs représente à l’inverse une faiblesse en observant attentivement.
En effet, spécialisée dans la cartographie de la couverture réseau sans fil, OpenSignal a mené une étude en 2014 afin de mieux comprendre les disparités rencontrées dans l’écosystème d’Android. Pour ce faire, elle a suivi de près 682.000 appareils supportant ce système d’exploitation. En retour, elle a pu identifier 18.768 modèles différents d’appareils ayant téléchargé son application.
Ces modèles, aussi divers que variés, se différencient par plusieurs facteurs. Ainsi, dix-huit versions d’Android ont été recensées sur ces équipements. Cela constitue un véritable problème pour les développeurs qui désirent cibler l’ensemble des différentes versions avec leurs applications. En effet, Les API Android étant mises à jour au fil des versions, il n’est pas évident qu’une application fonctionnant sur une version X fonctionnerait de fait sur une version antérieure ou postérieure. Certains développeurs vont donc privilégier une version par rapport à une autre ou simplement abandonner une version afin de se concentrer sur les versions récentes du système. Les consommateurs, non plus, ne sont pas épargnés par les conséquences liées au foisonnement des versions Android. Un consommateur détenant un appareil de marque X devra — s’il n’a aucune autre alternative — acheter un nouvel appareil si le constructeur n’a pas édité une mise à jour vers la version récente de l’OS.
Une des forces d’Apple se situe à ce niveau. En effet, dès la mise à jour d’iOS, une rétrocompatibilité est assurée avec au moins l’avant dernier modèle du téléphone ou de la tablette. Tandis que l’édition d’une nouvelle version d’Android par Google ne signifie pas forcément son intégration par un constructeur même si l’équipement est sorti récemment.
Cette hétérogénéité logicielle est également accentuée par les différences matérielles des équipements. Ainsi, nous pouvons avoir des appareils tels que les tablettes qui se distinguent selon la forme ou les performances. Côté téléphone, cette même remarque est également observée avec les mêmes points de divergence.
Cela donne du fil à retordre aux développeurs qui sont obligés de tenir compte de chaque spécificité des appareils. Pour avoir par exemple un affichage parfait d’une application, l’on doit tenir compte de la taille des différents écrans susceptibles d’accueillir le logiciel. Si on veut pousser plus loin pour prendre en charge les ressources matérielles, on accroit de manière translative le nombre de bugs susceptibles d’être générés.
Pour régler le problème de compatibilité entre les différentes versions de son OS, Google a édité une charte dont le suivi permet de réduire les dégâts. Mais cela ne règle pas non plus le problème des mises à jour qui ne sont pas suivies par les constructeurs. Lollipop qui est la toute dernière version d’Android est encore à 3,3 % en termes d’adoption par les constructeurs comparativement à Kitkat qui est à 40,9 %.
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La diversité des versions d'Android fragilise son écosystème
Au détriment des développeurs et consommateurs
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Le , par Olivier Famien
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