
Créé pour faire comprendre à ceux-ci les dangers de la surveillance de masse
Comment faire comprendre aux politiciens les dangers de la surveillance numérique de masse et l’importance de la sécurité des informations ? Gustav Nipe et Elin Andersson, deux jeunes membres du « Pirate Party’s youth wing » en suède, ont essayé de le faire en mettant en analysant les données d’un réseau WiFi public, non sécurisé.
Durant une conférence sur la sécurité, les deux activistes ont ouvert un point d'accès WiFi public nommé « Open Guest ». Tout au long de la conférence, une centaine de personnes présentes, dont des politiciens connus, des journalistes et des experts en cybersécurité avaient utilisé ce WiFi pour se connecter à internet ignorant qu'en réalité, toutes leurs activités avaient été enregistrées à travers ce WiFi non sécurisé.
En analysant les métadonnées et les données réseau, les deux activistes étaient en mesure de savoir quels sites avaient été visités par les participants piégés. « C'est très embarrassant parce que les données que nous avons recueillies ont montré que certaines personnes s'étaient connectées à Skype, eBay et Blocket, ou faisaient des recherches concernant les vacances et les endroits où ils pourraient aller en randonnée », a déclaré l'un des deux initiateurs de l’étude. « Et c'était durant la journée pendant qu'ils étaient payés pour assister à la conférence et travailler, je suppose ».
Mais, ce qui les inquiétait le plus, c'est qu'à plusieurs reprises, ils avaient constaté des connexions aux serveurs de messagerie des agences gouvernementales. « L'utilisation d'un réseau ouvert, en clair, pour lire la correspondance gouvernementale n'est pas une bonne pratique [...] Avec des réseaux non sécurisés comme ceux-ci, vous pouvez finir par avoir un accès à des serveurs sécurisés parce que les gens utilisent souvent les mêmes mots de passe pour différents sites. Donc, nous aurions pu accéder aux serveurs du gouvernement ou utiliser d'autres informations pour traquer ceux-ci dans leur vie quotidienne ».
Nipe et Andersson ont confirmé qu'ils ne garderaient aucune donnée et que toutes les informations collectées seront supprimées malgré que plusieurs personnes s'étaient indignées et qualifié cette étude d’illégale. « Je suis convaincu que nous sommes du bon côté de la loi », avait rétorqué Gustav Nipe à ces accusations. « Si quelque chose était illégal, ce serait le fait que ces personnes aient utilisé notre réseau sans autorisation et aussi que des membres de haut rang travaillant dans la sécurité se connectent à leurs e-mails à l'aide de réseaux non chiffrés et non protégés ».
Source : Falkvinge.net
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