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L'EPITA et l'OCRGDF main dans la main pour combattre les escroqueries aux faux virements
Une combinaison qui marche ?

Le , par Stéphane le calme

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Les statistiques relatives au marché de l’ordinateur ainsi que des dispositifs mobiles (smartphones et tablettes) sont plutôt porteuses de promesse : les cabinets d’analyse Gartner et IDC se sont accordés à dire que les meilleurs fabricants de PC ont observés une augmentation en volume de leur vente et une tendance plus forte est observée du côté des smartphones et tablettes.

Une croissance que ne manquent pas de remarquer les cybercriminels puisque, à l’instar des résultats publiés par AV-Test, de nombreuses études s’accordent à dire que le nombre de menaces sur ordinateurs et sur mobile est plus élevé que jamais.

Parmi elles, les arnaques aux faux ordres de virement qui ont fait timidement leur apparition en 2010 se sont transformées en «véritable raz-de-marée qui s'est abattu sur la France», selon les membres d'une délégation du ministère français de la Justice : plus de 700 procédures ont été comptabilisées par les services d'enquête français pour une valeur estimée à 300 millions d’euros de préjudice.

D'après la magistrate Alexandra Savie, trois modes opératoires existent dans ce type d'affaires: le premier consiste à se faire passer pour un technicien bancaire demandant un « virement d’essai » au prétexte d’une mise à jour informatique lors de l’introduction dans la comptabilité de l'entreprise. Le second fait appel à des logiciels malveillants de la trempe de Zeus, Carbep ou même Blackshades RAT, afin de compiler les informations requises pour réaliser un transfert financier. Le dernier qui est surnommé « escroquerie au faux président » consiste pour l'escroc à se fait passer pour le patron d’une entreprise et à exiger du comptable un virement express qui devrait s'inscrire dans une OPA confidentielle ou une dissimulation fiscale.

« Les escrocs opèrent depuis l'étranger et utilisent énormément de dispositifs qui leur permettent d'être anonymes: des plateformes téléphoniques où ils vont louer des numéros de téléphone et des numéros de fax, des adresses IP aléatoires, des serveurs proxy qui dissimulent l'adresse IP », a expliqué Alexandra Savie. «Ce qui est nouveau est l'extrême sophistication du montage» a-t-elle ajouté.

Aussi, pour lutter contre ce fléau qui entraîne des dommages collatéraux en plus des préjudices financiers, l'OCRGDF (office central pour la répression de la grande délinquance financière) est particulièrement mobilisé et renforce son dispositif en signant un partenariat avec l'EPITA autour de la lutte contre l'escroquerie aux faux virements, soutenu par la création d'applications Web et d'outils d'aide à la requête. L'office améliorera ainsi les outils dont il dispose pour s'adapter et faire face à ce phénomène qui explose dans l'Hexagone. La signature s'est déroulée le 6 janvier 2015 à Nanterre en présence de Jean-Marc Souvira, commissaire divisionnaire, chef de l'OCRGDF et Joël Courtois, directeur général de l'EPITA. Cet accord s'inscrit dans la continuité d'une collaboration réussie entre l'EPITA et la police judiciaire, coopération débutée en 2011 avec l'OCLCTIC et renouvelée en 2013 avec l'OCRVP.

Jean-Marc Souvira et Joël Courtois (de gauche à droite)


Pour Joël Courtois, directeur général de l'EPITA, « ces partenariats avec la police judiciaire s'inscrivent dans la continuité de l'engagement citoyen de l'EPITA et participent au développement de l'éthique des jeunes ingénieurs.»

« La lutte contre les nouvelles formes de la criminalité organisée nécessite une complémentarité entre les partenaires publics et privés. C'est dans cette optique que les compétences reconnues de l'EPITA ont été une nouvelle fois sollicitées », explique Jean-Marc Souvira, chef de l'OCRGDF.

Concrètement, à travers son Institut d'innovation informatique, 3IE, l'EPITA apportera son concours technique pour améliorer le suivi des infractions à caractère économique, commercial et financier liées à la criminalité professionnelle ou organisée. 3IE travaillera, à partir d'une base école constituée de données anonymes agrémentée de quelques cas factices, sur la refonte de la base de données, la création d'applications Web et l'implémentation de puissants outils de requêtage, permettant d'améliorer le traitement et l'analyse des données. Des outils ergonomiques et intuitifs qui seront conçus afin que l'OCRGDF puisse les adapter facilement aux évolutions des comportements des délinquants.

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