Nouvel épisode dans le feuilleton du piratage du studio Sony. La maison blanche est montée ce weekend au créneau, en adoptant de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord en représailles à l’attaque informatique qui avait ciblé le studio d’Hollywood.
Le président américain Barack Obama a signé une ordonnance autorisant le Département américain du trésor à désigner des personnes et entités contrôlées par la Corée du Nord afin de leur imposer des sanctions économiques.
Ainsi des sanctions ont été adoptées contre trois organisations publiques et 10 représentants politiques nord-coréens. Selon l’institution, ces sanctions répondent aux « nombreuses provocations [de Pyongyang], et particulièrement à la récente cyberattaque contre Sony Pictures et aux menaces visant les salles de cinéma et les spectateurs ».
Parmi ces trois organisations, on retrouve l'agence de renseignement nord-coréenne, la Korean Tangun Trading Corporation, entreprise chargée des achats de biens et de technologies à l'appui des programmes de recherche-développement du pays en matière de défense, et la Korea Mining Development Trading Corporation qui serait le principal marchand d'armes du pays.
Pour rappel, l’attaque contre Sony Pictures Entertainment, avait entrainé la destruction des données et le vol d’informations privées sur le personnel de l’entreprise. Le but de la manœuvre était de bloquer la sortie du film « The Interview » (l’interview qui tue), mettant en scène deux journalistes recrutés par la CIA pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. Sony avait dans un premier temps opté pour une annulation de la diffusion du film, avant de décider plus tard de le distribuer via des services de streaming en ligne.
Ayant déjà manifesté son mécontentement sur ce film, qui représentait pour lui un « parrain non dissimulé du terrorisme, ainsi qu'un acte de guerre », Pyongyang figurait comme premier suspect ayant commandité cette attaque informatique.
Après enquête, le FBI avait accusé la Corée du Nord, et le président américain avait affirmé quelques jours plus tard, que Pyongyang pouvait à nouveau se retrouver sur la liste des pays soutenant le terrorisme pour cet acte de cybervandalisme « très coûteux ».
Selon Barack Obama, ces sanctions « n'ont pas pour objectif de cibler des personnes de la Corée du Nord, mais plutôt le gouvernement de la Corée du Nord et ses activités qui menacent les États-Unis et d'autres pays ». Il ne s’agit que d’un premier volet de la réponse de la Maison-Blanche.
De son côté, la Corée du Nord, qui continue à nier toute implication dans cette affaire, estime que « les actions persistantes et unilatérales de la Maison-Blanche et l'adoption de sanctions (....) prouvent manifestement qu'elle ne s'est pas départie de sa répugnance et de son hostilité invétérées » envers la Corée du Nord.
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Le , par Hinault Romaric
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