Des membres anonymes du service de renseignements du gouvernement britannique, aussi connu sous l’appellation Government Communications Headquarters (GCHQ), déclarent qu’il est maintenant plus difficile de traquer les criminels après les révélations d’Edward Snowden, ex-consultant de l’agence de sécurité nationale des États-Unis (NSA).
Selon l’article du Daily Telegraph qui était à l’origine de l’information, les fichiers secrets divulgués l’année dernière par Snowden ont été accueillis à bras ouverts par les organisations criminelles qui dès lors, ont changé leurs méthodes de communication, et échappent désormais à la surveillance du service de renseignement britannique.
« Snowden a endommagé notre travail », aurait déclaré un officier de la sécurité britannique aux journalistes du Daily Telegraph. « Les criminels sont passés à des moyens de communication plus sécurisés et nous ne sommes plus en mesure d’aider la NCA (National Crime Agency) ». Selon eux, ces hors-la-loi utilisent des algorithmes de chiffrement très avancés, qui nécessitent plusieurs semaines à leurs experts pour les déchiffrer. De plus, ces organisations underground se mettent au « dark web » pour brouiller les pistes.
En effet, nous savons maintenant que les agences gouvernementales espionnent de près les internautes. De plus en plus de personnes sont tentées par les services et moyens permettant de préserver l’anonymat. Le plus connu étant le réseau Tor qui utilise une technique de routage particulière pour brouiller les pistes, ce qui intéresse beaucoup les journalistes et les utilisateurs soucieux de garder au secret leur identité, mais aussi, les criminels et les organisations terroristes.
Ce réseau a été pendant un long moment synonyme de sécurité et respect de vie privée. Pourtant, il a subi dernièrement plusieurs attaques qui font douter de sa capacité à garder réellement l’anonymat. Par exemple, lors d’une récente opération gouvernementale sur ce réseau, plus de 400 sites illégaux ont été fermés et 17 cybercriminels arrêtés dans un effort de 16 pays européens en collaboration avec le FBI et la HSI, le tout coordonné par le Centre Européen de Cybercriminalité (EC3), dont le chef, Troels Oerting, a déclaré que « cette fois, nous avons frappé des services underground utilisant Tor où, pendant une longue période, les criminels se croyaient hors de portée […] Nous pouvons maintenant montrer qu'ils ne sont ni invisibles ni intouchables. Les criminels peuvent courir, mais ils ne peuvent pas se cacher, et notre travail continu ».
Pourtant, les sources du Daily Telegraph assurent que plus d’un quart des gangs et organisations criminelles ont échappé à la surveillance du service de renseignements britannique après les révélations d’Edward Snowden en 2013 sur les méthodes d’espionnage utilisées par la NSA et le GCHQ, ce qui semble contredire les déclarations de Troels Oerting.
Source : Daily Telegraph
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Les révélations de Snowden étaient-elles une bonne ou mauvaise chose ?
Le service de renseignement britannique en difficulté depuis les révélations de Snowden
Un quart des gangs criminels échappent à la surveillance
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Le , par Amine Horseman
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