Le service Google News, qui fournit des informations complètes et à jour, compilées à partir des sources d’actualités publiées par la presse en ligne, a été finalement fermé par le géant de la recherche en Espagne.
Ceci est la conséquence d’une décision qui avait été prise par Google suite à l’adoption de la taxe Google par le parlement espagnol. Cette taxe oblige des agrégateurs d’actualités à payer les éditeurs de presse locaux pour tout ou partie de leurs contenus qui seraient relayés. La loi va entrer en vigueur à partir de janvier 2015.
« Nous regrettons profondément de devoir annoncer qu'en raison des changements récents dans la loi espagnole, nous avons retiré les éditeurs de presse espagnols de Google News et fermé Google News en Espagne », a déclaré Google sur la page de son service d'actualités pour les internautes espagnols.
Pour Google il était inamissible de payer des redevances pour un service gratuit qui ne génère aucun revenu. « Comme Google News ne produit pas d'argent (nous ne montrons pas de publicité sur le site), cette nouvelle approche n'est tout simplement pas soutenable. », avait affirmé Richard Gingras, responsable de Google News, dans un billet de blog.
Cette situation a rendu anxieux les éditeurs espagnols qui craignent une perte de visibilité sur la toile. Selon des experts, « l’absence de Google News pourrait provoquer une baisse de l’audience des sites de médias espagnols de 10% à 30% », a affirmé José Manuel Soria, le ministre espagnol de l'Industrie, qui rappelle au passage que ce sont « les éditeurs eux-mêmes qui ont soumis au gouvernement l'idée d'une taxe. »
Il faut noter qu’a la suite de l’annonce de Google il y a six jours, l'AEDE (association des éditeurs de quotidiens espagnols) avait invité le gouvernement espagnol et les autorités de la concurrence de l'UE à faire le nécessaire pour empêcher la fermeture de Google News. L'AEDE, qui ne s’attendait certainement pas à une décision aussi radicale, avait affirmé qu’elle avait toujours souhaité « négocier avec Google ».
Une chose est certaine, les plus grands perdants dans cette affaire seront les médias eux-mêmes. C’est en tout cas ce que pense l’association des internautes espagnols.
Le gouvernement espagnol, pour sa part, estime que « l'accès à l'information sur Internet restera garanti » et qu’il faudra attendre pour déterminer l’impact réel sur le secteur.
Il faut noter que Google entretient depuis quelque temps des relations conflictuelles avec l’Europe. La firme fait actuellement l’objet d’une enquête antitrust pour abus de position dominante avec son moteur de recherche, qui aurait été utilisé pour privilégier ses services et ceux de ses partenaires au détriment de la concurrence. Les eurodéputés étaient allés jusqu’à voter pour une scission de Google.
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Perte importante pour les éditeurs de presse espagnols ?
Google News ferme en Espagne,
Les éditeurs inquiets, le gouvernement temporise
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Le , par Hinault Romaric
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