
Cependant, malgré toutes les précautions prises, le système a été victime de bugs qui étaient vraisemblablement dus à des cyberattaques. D’ailleurs Luc Châtel, le secrétaire général de l’UMP, a confirmé que le système était victime « d’une attaque lourde et organisée ».
Hier à 08h00, 50 000 votes (soit près de 20% du corps électoral constitué par 268 341 adhérents à jour sur leurs cotisations) avaient déjà été comptabilisés annonçait Luc Châtel. La haute autorité a expliqué qu’une tentative de piratage a été détectée assez tôt et a poussé l’UMP à porter plainte : « il y a eu plusieurs tentatives de piratage, mais qui sont, selon les experts, organisées. Ce n'est pas de l'amateurisme, c'est la raison pour laquelle nous avons déposé une plainte cette nuit au commissariat du XVe arrondissement (de Paris) et les services de police en charge des cyberattaques enquêtent déjà, ce qui signifie qu’ils le prennent sérieusement ».
Concrètement, il ne s’agissait pas d’une modification des résultats des votes, simplement d’une modification des interfaces du site pour empêcher les connexions.
Dans un communiqué, le parti a expliqué « qu’il s'agit de l'un des risques anticipés et les dispositions prévues ont été mises en œuvre. Cela a pu, cependant, avoir pour effet de ralentir l'accès au site du vote »
Jean-Philippe Bichard, spécialiste de la cybercriminalité et rédacteur en chef de Cyberisques.com, commentait les attaques qui ont perturbé le scrutin électronique mis en place par l'UMP pour élire son président. A la question de savoir s’il était compliqué de mener une cyberattaque à l’instar de celle qui a visé l’UMP, il a répondu « je ne sais pas ce qui s'est passé dans le cas de l'UMP, mais globalement il y a deux types d'attaques possibles. Soit un déni de service, qui consiste à saturer le système en faisant de fausses demandes. C'est très facile, n'importe qui avec un robot peut le faire sans problèmes. Soit la technique dite man in the middle (l'homme au milieu), où le hacker intercepte le trafic entre celui qui vote et le serveur, de l'UMP par exemple. Là, il faut des spécialistes d'un bon niveau. »
La question qui reste en suspens est « à qui profite ces attaques ? » qui aidera peut-être à déterminer le ou les auteurs de ce trouble.
Quoi qu’il en soit, dix ans après sa première élection à la présidence de l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP), Nicolas Sarkozy est revenu aux commandes. Il a été élu à la tête de l'UMP avec 64,5 % des suffrages devant Bruno Le Maire (29,18 %) et Hervé Mariton (6,32 %). Le taux de participation a atteint 58,1 %, battant le précédent record établi en 2012 (54,35 %).
Source : site de l'UMP
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