Les chercheurs en sécurité avaient déjà alerté sur cet aspect : du fait que la faille Shellshock date de pratiquement 22 ans, cela augmente considérablement le risque d’avoir des équipements vulnérables. De plus, certains équipements vulnérables n’auront peut-être pas de correctifs, car trop anciens et donc plus mis à jour par leurs fournisseurs.
Cela se confirme. Plus d’un mois après la découverte de la faille, de nombreux équipements sont encore vulnérables et des attaques exploitant la vulnérabilité continuent à émerger sur le Web.
Des nouveaux rapports sur le web font état de la recrudescence d’attaques exploitant Shellshock à destination des passerelles SMTP. Cette nouvelle campagne aurait pour objectif de créer un botnet IRC pour des attaques DDOS et autres.
L’infection d’un système se ferait via l’exécution des scripts Perl. Les pirates exploitent Shellshock comme principal vecteur d’attaque via les champs subject, body, to et from. Les systèmes affectés à leur tour vont tenter de propager l’infection à partir du botnet Perl.
Les utilisateurs sont invités à vérifier si leur système utilisant Bash a bel et bien été patché.
Au vu de la popularité de Bash qui est utilisé comme Shell par défaut dans les systèmes d’exploitation Linux, Unix et dans de nombreux autres outils, la faille Shellshock à sa découverte affectait des millions de PC, Mac, serveurs et routeurs dans le monde.
Cette faille avait été qualifiée de critique par les experts en sécurité. La « National Vulnerability Database » utilisée par le gouvernement américain pour suivre les failles de sécurité informatique, avait donné à Shellshock le score maximal (10/10) pour sa « gravité », son « impact » et son « exploitabilité ».
Des exploits Shellshock ont émergé sur le Web dès les premières heures suivant la découverte de la vulnérabilité. Des pirates avaient développé des outils permettant de procéder à un scan d’Internet pour trouver des serveurs vulnérables, afin de prendre le contrôle de ceux-ci et perpétrer des attaques DDOS.
Source : InfoSec
Shellshock : de nouvelles attaques ciblent les serveurs de messagerie
La faille dans Bash continue à faire du bruit
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Le , par Hinault Romaric
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