Les révélations sur les programmes d’espionnage à grande échelle de la NSA par son ex-consultant, Edward Snowden, ont créé des inquiétudes tant au niveau des internautes, que des géants de l’Internet.
Les fuites des documents top secret avaient fait état de la participation des entreprises de l’Internet, notamment Google, Apple, Microsoft ou encore Facebook, aux opérations d’espionnage des organismes de sécurité américains. Cela a conduit à une perte de confiance des utilisateurs envers ces entreprises, ainsi qu’envers les autorités. Une perte de confiance qualifiée d’excessive par James Comey. « Peut-être est-il temps de dire que le retour de balancier post-Snowden est allé trop loin dans une direction, en direction de la peur et de la défiance. Il est temps d'avoir un débat ouvert et honnête sur les libertés et la sécurité », a affirmé celui-ci.
D’après le patron du FBI, des « idées fausses » et des « suspicions » se sont installées dans l’opinion depuis l’affaire Snowden. « Un jour, des gens innocents se retrouveront pénalisés parce que nous, les forces de l'ordre, ne pourrons pas accéder à certains types de données ou d'informations, même avec une autorisation légale. Nous devons en discuter », a ajouté James Comey.
James Comey, patron du FBI
Le patron du FBI s’insurge contre la politique de protection des données adoptées par Apple et Google, qui va constituer un frein lors des enquêtes visant à intercepter des pédophiles et des terroristes. Il faut noter que pour redorer leur image entachée par les révélations de Snowden, ces firmes ont adopté des méthodes de chiffrements pour offrir une meilleure sécurité aux données privées des utilisateurs.
James Comey souhaite que de nouveaux moyens soient mis à la disposition de la police pour faciliter ses enquêtes. Ainsi, il interpelle les constructeurs de smarphones et d’ordinateurs à coopérer pour permettre aux autorités d’accéder aux informations par la « porte de devant (frontdoor), avec clarté et transparence ». Une façon déguisée de demander l’introduction d’une porte dérobée (backdoor) dans les périphériques à des fins d’espionnage.
James Comey a rappelé au passage que la loi CELA de 1994 demandait aux entreprises de télécommunications d’intégrer des backdoor dans leurs équipements. Celui-ci regrette cependant que de nos jours, plus aucune loi n’oblige les compagnies à mener de telles actions en collaboration avec les autorités.
Le patron du FBI a également fait savoir que l’agence ne collecte pas les données des internautes.
Source : New York Times