Aussi, dans les entreprises, il arrive que gérer des profils ne soit pas toujours évident à cause de la différence dans les profils de ses collaborateurs. Si vous essayez d’appliquer la même méthode pour tous, il y a des chances que vous ne parveniez pas à obtenir un résultat optimal. Gérer les employés difficiles devient donc un véritable défi pour tout responsable d’équipe. En effet, un collaborateur difficile peut détériorer l’ambiance qui règne au travail, voire démotiver l’équipe.
Attention, il convient de bien situer l’expression « employé difficile ». Est-ce un employé dont le travail est jugé insatisfaisant ? Un collaborateur qui s’éloigne des normes de l’organisation, qui défie l’autorité ? Est-ce un collaborateur qui n’arrive pas à « laisser ses problèmes personnels à la maison » ou qui a un problème de personnalité ?
Olivier Gélis, Directeur Général du groupe Robert Half France, spécialiste en recrutement temporaire et permanent qui compte 345 bureaux dans le monde (États-Unis, Canada, Europe, Australie, Asie, Nouvelle-Zélande), a identifié cinq portraits types les plus rencontrés parmi les employés difficiles, ceux qui répondent parfaitement aux attentes mais ont parfois tendance à énerver leurs collègues mais aussi leurs managers. Après les avoir décrits, il a pris le soin de proposer des styles de management qui feront mieux leur preuve avec chacun d’eux.
- La plante verte : il s’agit ici du collaborateur introverti qui va préférer travailler dans son coin sans faire de vague. Ce type d’employé n’est pas du genre à présenter de nouvelles idées aux réunions ou à se mêler aux autres pendant les fêtes du bureau. Très souvent il passe inaperçu, tellement il est occupé à faire avancer ses projets en y mettant tout son cœur.
« Ici, la meilleure stratégie à adopter ne consiste pas à essayer de transformer la ‘plante verte’, mais plutôt à miser sur ses points forts. Au lieu de s’énerver parce que cette personne n’émet jamais la moindre idée dans un contexte formel, il faut solliciter ses suggestions par écrit ou dans le cadre d’un groupe restreint », avance Gélis. Il suggère toutefois de ne pas écarter ce type de personnalité des postes à responsabilités parce que « les gens les plus réservés sont souvent à l’écoute des autres, bien organisés et réfléchissent avant d’agir, ce qui les rend efficaces pour diriger des équipes ». - Le « je sais tout » : il s’agit du collègue qui peut se montrer impatient, impoli voire s’énerver du fait que les autres ne possèdent pas le même niveau d’expertise que lui. Parce qu’il pense toujours avoir raison, le « je sais tout » est probablement l’un des employés les plus délicats à gérer.
Gélis conseille un type de management ferme pour ce type de personnalité. Ce salarié risquant de monopoliser la parole lors des réunions s’il en a la possibilité, il est primordial « d’intervenir et de veiller à ce que les autres puissent exprimer leurs opinions et leurs idées ». Gélis recommande aussi une formation en gestion relationnelle pour ce profil afin qu’il puisse affiner ses compétences en communication interpersonnelle. « Si l’individu en question est vraiment incollable dans son domaine, il peut être un bon formateur en transmettant ses connaissances aux autres collaborateurs ». - L’angoissé : ce collaborateur parfaitement capable de faire la tâche qui lui est confiée et dans les délais impartis perd ses moyens à la simple idée de démarrer un gros projet. Une angoisse qui a même tendance à rejaillir sur l’équipe toute entière, aussi bien les collaborateurs que les managers.
Ce type d’employé aime tout ce qui est structuré et prévisible. Il réagit positivement face à un manager organisé et est moins susceptible de céder à la panique au début d’une nouvelle mission. « Il faut le rassurer en établissant les principales étapes d’un projet et toutes les ressources disponibles pour le soutenir dans son travail », mais également prendre le temps de « vérifier sa progression régulièrement (…) et lui fournir un feedback en lui affirmant que tout se passe bien.» - L’employé à la cool : il s’agit là d’un employé compétent mais dont le comportement suscite l’inquiétude des collaborateurs qui se demandent si les objectifs seront atteints dans les délais impartis.
Gélis recommande pour ce cas de figure un style de management direct mais décontracté. Il est conseillé de le motiver par la confiance en lui fournissant des instructions claires. Lui déléguer des responsabilités peut s’avérer être une bonne chose car l’employé à la cool donne le meilleur de lui-même quand il a carte blanche pour s’attaquer aux projets de manière créative. - Le compétiteur : il accorde de l’importance de manière démesurée à des questions anodines en apparence. Pour lui, chaque chose est comme un concours et il emploie tous les moyens nécessaires, y compris marcher au passage sur les plates-bandes des collègues, pour « gagner ».
La solution serait de lui donner une plus grande charge de travail ; le compétiteur « n’entrera pas dans ses petits jeux habituels s’il a une longue liste de tâches à accomplir ». Il est également important que son manager se demande comment transformer son état d’esprit compétitif en atout pour l’équipe. Par exemple il se montrera performant s’il lui est confié la gestion des tarifs avec les nouveaux fournisseurs.
Source : Robert Half
Et vous ?
Avez-vous remarqué ces profils au sein de votre équipe ou de votre entreprise ? Que pensez-vous des conseils sur la manière d'obtenir le meilleur de chacun d'eux ?
Pensez-vous que la gestion des employés puisse se faire au cas par cas ou la situation des employés difficiles est-elle particulière ?
Quels autres profils d'employés difficiles avez-vous remarqué ? Quels sont les conseils que vous prodigueriez pour qu'ils soient les plus performants possible ?