« Dans les faits, bien qu’il se soit déjà écoulé pratiquement quatre semaines depuis l’envoi de notre premier DMCA (Digital Millenium Copyright Act) à Google suivi de plus d’une douzaine de remarque et d’avertissements, de nombreuses images sont encore disponibles sur les sites de Google (…) et Google continue de permettre à de nombreux sites et blogs de porter atteinte (aux clientes) en postant ces images sur ses canaux » avance l’avocat qui prévient Mountain View que les dommages et intérêts à verser pourraient excéder les 100 millions de dollars.
Pour lui, Google fait volontairement trainer le retrait de ces images choquantes dans le but d’empocher au passage « des millions (de dollars) en profitant de la victimisation des femmes ». « Si vos femmes, filles ou proches étaient victimes d’une telle violation des droits de l’homme, vous auriez agi en conséquence » avance-t-il après avoir vanté les mérites d’entreprises plus « responsables » à l’instar de Twitter qui a qui a « immédiatement supprimé les images et suspendu les comptes » des utilisateurs qui les avaient postées.
Pour éviter que cette affaire ne soit conduite devant un tribunal, l’avocat donne des directives :
- enlever immédiatement toutes les images et suspendre voire supprimer tous les sites hébergés, compte blogspot et chaînes Youtube qui hébergent et/ou sont responsables de l’upload, l’affichage et proposent des liens menant vers ses images
- suspendre voire supprimer immédiatement tous sites hébergés sur Google et tout compte utilisateur qui invite à publier le contenu volé et / ou perpétue et facilite la publication, le partage, la dissémination et le lien aux images volées
- enlever immédiatement des résultats affichés par le moteur de recherche Google ainsi que de Google Image Search l’affichage desdites images volées.
« Au lieu d’être celui qui transgresse, Google devrait donner l’exemple aux autres opérateurs et fournisseurs » estime maître Singer qui rappelle à Mountain View sa propre devise : « Don’t be evil ».
En réponse à ces accusations, Google a expliqué que « nous avons enlevé des dizaines de milliers de photos – les heures suivant l’émission des requêtes- et avons fermé des centaines de comptes. Internet est utilisé pour plusieurs bonnes choses. Voler des photos privées n’en fait pas partie ».
Source : plainte de maître Martin Singer