Google a une dernière chance d'éviter une sanction dans le cadre de l’enquête antitrust dont elle fait l’objet en Europe. Une quatrième et dernière série de propositions à la Commission européenne est attendue de la société.
À l’occasion d’un échange avec le Parlement européen, Joaquín Almunia, commissaire à la concurrence de l’Union européenne, a assuré que Google n’aura pas droit à une cinquième série de propositions. En cas d’échec des négociations, la Commission européenne ouvrira une procédure dite de « statement of objection », qui pourrait aboutir à une amende représentant 10 % du chiffre d’affaires global de la société, soit environ 6 milliards de dollars. Un montant très au-dessus des sanctions de 2 milliards de dollars qui avaient été infligées à Microsoft.
Google détient une part de marché de prés de 90 % en Europe dans le secteur de la recherche en ligne. La firme est accusée d’avoir abusé de cette position dominante pour favoriser ses produits, ainsi que ceux de ses partenaires, au sein de son moteur de recherche, au détriment de la concurrence.
Google avait fait plusieurs propositions afin de régler cette affaire, dont la troisième avait été accueillie favorablement par Joaquin Almunia. Pour lui, ces propositions allaient probablement permettre de conclure un accord à l’amiable, contrairement aux deux propositions antérieures de Google, qui visaient notamment à revaloriser les entreprises concurrentes dans les résultats de son moteur de recherche.
En raison de plusieurs désaccords au sein même de la commission et sous la pression des États membres qui veulent plus de concessions de la part de Google, Joaquin Almunia a finalement changé de position, sommant Google de faire de nouvelles propositions.
Joaquin Almunia a tenu à réaffirmer son impartialité dans cette affaire, suite aux critiques des membres de l’UE, sur une possible prise de position d’Almunia en faveur de Google. « Microsoft a fait l’objet d’une enquête pendant 16 ans, soit quatre fois le temps qu’aura pris l’enquête pour Google, et il y a plus de problèmes avec Google qu’il n’y en avait avec Microsoft », précise-t-il.
Cette affaire est suivie de près par les États membres de l’UE. L’Allemagne est allée jusqu’à demander davantage de transparence sur les algorithmes du moteur Google. Ce qui revient littéralement à ouvrir les algorithmes aux autorités.
Source : The Guardian
Antitrust : Google pourrait se voir infliger une sanction de 6 milliards de dollars
La firme doit faire une dernière série de propositions
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Le , par Hinault Romaric
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