Parmi les entraves à la concurrence dont Google est accusé figure la discrimination envers ses concurrents sur son moteur de recherche, l’utilisation de la technique du « scraping » (utilisation des contenus de ses concurrents), l'interdiction de réutiliser les données recueillies par des campagnes de publicités sur Google pour d'autres plateformes mais également les accords d'exclusivité imposés aux annonceurs.
Aussi, les autorités allemandes n’ont pas hésité à multiplier les offensives contre Google. Le vice-chancelier d'Allemagne et ministre fédéral de l'Économie et de l'Énergie, Sigmar Gabriel, a récemment annoncé qu'au regard de sa position de monopole, un démantèlement de la société était une option envisageable. Une cour fédérale de Berlin a également obligé Google à réactiver son service de support envers les consommateurs.
Cette fois-ci, dans une interview recueillie par le Financial Times, Heiko Maas, le ministre de la justice en Allemagne, souhaite que Google affiche davantage de transparence sur les algorithmes de ce moteur. « Au final il faut considérer le degré de transparence des algorithmes qu'utilise Google pour classer les résultats de recherche », affirme-t-il avant d’ajouter : « lorsqu'un moteur de recherche a un tel impact sur le développement économique, c'est un problème que nous devons résoudre ». En clair, le ministre de la justice allemand demande à ce que les autorités puissent vérifier la neutralité de l'algorithme de hiérarchisation de l'information de Google. Le but de la justice allemande n’est donc pas de dévoiler cet algorithme publiquement, mais de permettre des contrôles afin de voir si Google ne profite pas de sa situation de leader pour favoriser ses services au détriment de la concurrence, de manière déloyale.
De son côté, Google assure que les régulateurs, la Commission Européenne et la FTC ont déjà eu accès à des informations confidentielles concernant son algorithme. Des études ont été menées en Europe et aux Etats-Unis, et ont conclu sur le fait que Google n’utilise pas son algorithme pour défavoriser ses concurrents.
Source : Financial Times
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