Les révélations sur le programme d’espionnage à grande échelle de la NSA (PRISM) par son ex-consultant Edward Snowden ont fait couler beaucoup d’encre et naître des inquiétudes chez les internautes pour la protection de leurs données privées sur Internet.
Plusieurs géants de l’internet américains ont été accusés d’y avoir participé en permettant aux autorités américaines d’accéder aux données de leurs clients : Facebook, Google, Microsoft, Apple, AOL, Skype et Yahoo
Certaines de ces entreprises ont essayé de décliner leur responsabilité en jouant la carte de transparence. Celles-ci ont publié des rapports sur les demandes du gouvernement pour accéder aux données des utilisateurs, pour montrer que leur participation était limitée, et ce, dans le strict respect de la loi. Il s’agit notamment de Google, Microsoft ou encore Yahoo.
Aujourd’hui, Yahoo fait un pas de plus en ce sens, en publiant un document de 15 000 pages jusqu’ici confidentiel, révélant la pression dont elle a été victime de la part du gouvernement américain pour mettre à sa disposition les données des clients.
L’affaire remonte à 2007. Yahoo s’oppose aux injonctions du FISC (Foreign Intelligence Surveillance Court ou tribunal de surveillance du renseignement extérieur) sommant la firme de répondre favorablement aux requêtes des autorités américaines au nom de la sécurité nationale. Pour l’entreprise, il s’agissait d’une violation de la constitution et de la vie privée des utilisateurs. « Les documents publiés montrent comment nous avons dû combattre à chaque étape pour nous opposer aux mesures de surveillance de l'administration », a affirmé Ron Bell, le responsable des questions juridiques de Yahoo, dans un billet de blog.
À défaut de capituler et rejoindre le programme PRISM, Yahoo a été menacé par le gouvernement américain à payer une amende de 250 000 dollars par jour. L’entreprise a finalement plié, mais n’a pas pour autant lâché prise. « Malgré tout, nous nous sommes battus pour déclassifier et rendre ce procès public. », précise Ron Bell qui explique qu’une partie des documents judiciaires sont toujours soumis au secret.
Par cette manœuvre la firme souhaite se blanchir de toute accusation l’associant au programme PRISM. « Nous estimons qu'il s'agit d'une importante victoire pour la transparence et nous espérons que ces archives contribueront à promouvoir un débat éclairé sur la relation entre la vie privée, une procédure équitable et la collecte d'informations liées au renseignement », affirme le responsable de Yahoo.
Dans son message, Yahoo ne révèle pas cependant l’ampleur des données qui ont été livrées aux autorités américaines à partir du 14 mai 2008.
Source : Yahoo
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Les Etats-Unis auraient menacé Yahoo de l'infliger une amende de 250 000 $ par jour
Pour son opposition à l'accès aux données de ses clients
Les Etats-Unis auraient menacé Yahoo de l'infliger une amende de 250 000 $ par jour
Pour son opposition à l'accès aux données de ses clients
Le , par Hinault Romaric
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