
« Je peux confirmer que je vais quitter sous peu l'ambassade » a déclaré Julian Assange, en ajoutant que son départ n'obéirait « peut-être pas aux raisons invoquées par les médias du groupe Murdoch et Sky News », selon lesquels il souffrirait de problèmes de santé. Les médias ont parlé de problèmes pulmonaires et cardiaques.
A ses côtés se trouvait Ricardo Patino, le ministre équatorien des Affaires étrangères. Ce dernier a suggéré le lancement d'une campagne internationale pour « libérer » le fondateur de WikiLeaks qui bénéficie depuis le 18 août 2012 de « l'asile politique ». « Il faut mettre un terme à cette situation. Deux ans c'est tout simplement trop long. Il est temps de libérer Julian Assange » a affirmé le chef de la diplomatie équatorienne.

« Nous continuons à lui offrir notre protection (...). Nous continuons à être disponible pour parler aux gouvernements britanniques et suédois en vue de trouver une solution à cette sérieuse violation des droits humains de Julien Assange » a-t-il poursuivi.
Cependant, Kristinn Hrafnsson, porte-parole de WikiLeaks, s’est empressé de relativiser la portée de ces déclarations. Selon lui, l'orateur commentait sur le mode de la dérision «une fausse rumeur» dans les médias. « Ce qu'a voulu dire Julian, c'est que son plan est de partir dès que le gouvernement britannique honorera ses engagements », a expliqué Hrafnsson, sans autres précisions. « Il espère sortir très bientôt comme un homme libre », a-t-il justifié.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole du Foreign Office s'est cependant borné à rappeler la ligne officielle : « nous avons clairement fait valoir que nous agirions en fonction de nos lois, et que M. Assange sera extradé en Suède. Nous continuons de compter sur l'Équateur pour contribuer à mettre un terme à cette situation difficile et coûteuse ».
En effet, la surveillance de l'ambassade coûte annuellement quelque 10 millions de livres aux contribuables britanniques. Jusqu'ici, le gouvernement de David Cameron a refusé d'accorder un sauf-conduit qui permettrait à Assange de quitter le pays. Et Scotland Yard a indiqué qu'il serait immédiatement arrêté s'il posait un pied sur la voie publique. La justice suédoise quant à elle a maintenu à la mi-juillet la validité du mandat d'arrêt européen émis à l'encontre d'Assange.
Source : rediffusion de la conférence
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