Après le gouvernement russe qui avait manifesté son souhait de réduire sa dépendance des géants de l’IT américains, c’est au tour de la Chine de prendre des mesures afin de réduire l’utilisation des solutions développées par les entreprises étrangères sur les ordinateurs de l’administration.
Selon des informations rapportées par Reuters, l’organisme responsable des achats de logiciels pour le gouvernement aurait exclu Kaspersky et Symantec de la liste des fournisseurs de logiciels de sécurité autorisés pour les achats de l’administration.
La liste validée par cet organisme ne contiendrait que cinq marques d’antivirus, toutes fabriquées par des entreprises chinoises.
La Chine avait déjà interdit il y a un mois l’utilisation d’un des produits de Symantec par les organismes gouvernementaux. Il s’agissait de l’application de prévention des pertes de données de Symantec. Les raisons de l’interdiction n’avaient pas été évoquées.
Certains estiment que le conflit États-Unis contre Chine pour cyberespionnage suite à l’inculpation des militaires chinois par la justice américaine pourrait être la cause de ces interdictions. Mais, la présence de Kaspersky, entreprise russe, montre que la Chine veut plutôt se détacher des logiciels étrangers, pour privilégier les produits développés par les entreprises locales.
De plus, le recours aux applications locales devrait permettre de réduire les risques de cyberespionnage. Une préoccupation pour la Chine depuis les révélations d’Edward Snowden sur le vaste programme d’espionnage de la NSA. La Chine avait déjà invité les entreprises chinoises du secteur bancaire à abandonner les serveurs d’IBM et avait annoncé qu’elle allait auditer minutieusement les équipements de Cisco, car ces entreprises seraient impliquées dans les opérations d’espionnage des États-Unis.
Prétextant qu’elle souhaite éviter de se retrouver dans un scénario similaire à celui de Windows XP, la Chine avait également interdit l’utilisation de Windows 8 sur les nouveaux PC de l’administration. Par la suite, via la chaîne de télévision publique chinoise, Pékin avait fait passer Windows 8 pour un OS contenant des backdoor et utilisé à des fins d’espionnage.
À la suite de cette interdiction, des entreprises chinoises se sont mises ensemble pour développer un OS basé sur Linux, mais avec une expérience utilisateur similaire à Windows. Le but que souhaiteraient atteindre ces entreprises c’est de créer un OS qui donne à l’utilisateur le sentiment d’être sur Windows.
Source : Reuters
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Le , par Hinault Romaric
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