
Bruxelles semblait donc satisfait et n’attendait plus que le retour des plaignants avant de procéder à un quelconque accord après cette « proposition améliorée d’engagements ».
Une semaine plus tard, Google rendait accessible au public les propositions d’accord. Comme Google se voyait principalement reprocher de mettre en avant ses services au détriment de la concurrence, il s'est engagé à garantir que « lorsqu'elle promeut ses propres services de recherche spécialisés sur sa page web (par exemple pour des produits, des hôtels, des restaurants, etc.), les services de trois concurrents, sélectionnés au moyen d'une méthode objective, apparaissent de manière clairement visible pour les utilisateurs et selon une présentation comparable à celle utilisée pour ses propres services »
Kent Walker, Vice-Président et avocat général de Google, a avancé « qu’après trois rounds de négociations et de concessions importantes, nous sommes heureux d’avoir atteint un accord avec la Commission Européenne qui aborde les problèmes de concurrence ». Peut-être avait-il crié victoire trop vite.
Tout d’abord des concurrents de Google ne se sont pas montrés satisfaits. « Nous sommes très déçus », réagissait le groupe Allegro, société de commerce électronique en Europe de l'Est, « la solution proposée par Google n'assure pas d'égalité de traitement » entre les acteurs d'internet. En plus la liste des plaignants vient même s’agrandir puisque Yelp a officiellement rejoint leurs rangs il y a quelques semaines.
En outre, selon le WSJ qui cite des sources proches de l’affaire, la Commission européenne compte « revoir quelques termes » de l'accord sur la concurrence proposé par Google, notamment en raison des désaccords au sein même de la Commission. Le calendrier initial qui prévoyait un vote final sur l’accord en septembre est susceptible de ne pas trouver une décision avant le départ de Joaquin Almunia qui quittera son poste en novembre.
Source : WSJ
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