Même si le développement agile est de plus en plus utilisé au sein de la communauté des développeurs, force est de constater que cela n’empêche pas l’échec cuisant de certaines équipes de développement. La faute à qui ? À Agile ou aux développeurs ?
Pour Dwight Kingdon, expert en gestion de projets IT et adepte d’agile depuis 9 ans, la réponse est claire : agile nécessite la transformation des développeurs et l’évolution de leur état d’esprit.
Kingdon souligne un fait important : « les équipes de développement qui échouent lors de l’adoption d’Agile mettent trop l’accent sur les parties les plus faciles, mais ne consacrent pas assez de temps et d’efforts aux parties les plus difficiles ». D’ailleurs, au sein de la communauté agile une phrase récurrente illustre ce constat : « Agile est simple, mais n’est pas facile ». Alors, que faut-il en déduire ?
Tout d’abord, il faut noter qu’agile relève plus d’un état d’esprit, d’une culture et de principes, plutôt que de méthodes et de pratiques. De ce fait, la partie la plus difficile avec agile est la transformation de la perception des principes autour d’agile. Le succès passe par la consécration du temps et de l’énergie pour que les équipes de développement évoluent dans leur manière d’interagir, de travailler et de raisonner.
Ainsi, parmi les principes agiles les plus intéressants figure : « les parties prenantes (le client et les développeurs) doivent collaborer régulièrement et de préférence quotidiennement au projet ». Son application est l’une des plus difficiles à mettre en place. Toutefois, ce principe fait la différence entre une équipe qui réussit et une autre qui échoue, principalement à cause des divergences qui peuvent naitre entre l’attente du client et le travail du développeur.
L’esprit agile impose aussi la nécessité de l’analyse continue, de l’introspection et de la réadaptation. Malheureusement, cet état d’esprit si cher à agile est souvent délaissé par les équipes de développement, car entrevu comme une perte de temps et d’énergie.
Bien que les principes agiles priment sur les pratiques agiles, l’expert souligne l’importance de certaines d’entre elles qui tendent à améliorer les performances et à offrir une certaine maturité aux équipes qui les adoptent. Il note comme exemple l’intégration continue qui s’inscrit dans le cadre du développement incrémental et les tests automatiques qui permettent de s’assurer de la qualité du produit, de son bon fonctionnement.
Au final, même si les pratiques agiles sont importantes et fournissent des directives qui peuvent aider à la réussite du projet, les principes qui demeurent la partie la plus difficile à entrevoir et à adopter dans agile sont ce qui rend agile durable sur le long terme et permettent de maximiser ses avantages.
Source : article de Dwight Kingdon
Et vous ?
Êtes-vous d’accord avec le constat suivant : "agile est simple, mais n’est pas facile" ?
Agile est simple, mais n'est pas facile,
Car il nécessite l'évolution de la manière d'interagir et de raisonner des développeurs
Agile est simple, mais n'est pas facile,
Car il nécessite l'évolution de la manière d'interagir et de raisonner des développeurs
Le , par Arsene Newman
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