
Dans un billet, la réalisatrice d’origine allemande, qui a travaillé sur des longs métrages comme Green Street Hooligans ou encore Punisher: War Zone n’y va pas par quatre chemins : selon elle, les statiques de la MPAA (Motion Picture Association of America) qui présentent des pertes massives de revenus causées par le piratage sont « des conneries ». D’ailleurs, elle poursuit en affirmant que « rien n’a prouvé que le piratage ait eu un impact négatif sur les recettes du box-office, au contraire, plusieurs études disent qu’il peut les avoir stimulées. »
« Ça me fâche un peu lorsque j’entends à quel point mon industrie passe à l’action, n’épargnant ni temps, ni main d’œuvre ou ressources, dès que quelqu’un fait allusion à une perte potentielle du trésor de sa majesté », avance-t-elle. Avec une pointe d’ironie, elle explique que pour les milliers de dollars et les centaines d’heures dépensés par Hollywood pour développer des solutions de protection de contenu, un « enfant pirate » les contournera « gratuitement et en l’espace de quelques minutes ».

Lexi Alexander
D’ailleurs, elle soutient que d’une certaine façon la piraterie peut s’avérer nécessaire : elle explique par exemple qu’en tant qu’Allemande vivant aux États-Unis, il est parfois difficile d’avoir accès aux news allemandes à cause des restrictions géographiques sur certains contenus. Bien sûr, il en est de même lorsqu’elle est sur sa terre natale et cherche à accéder à certains contenus américains.
Dans ces cas-là, elle avouera avoir eu recours au téléchargement illégal « parce qu’en tant qu’expatriée, avec trois abonnements payants à Amazon Prime dans trois pays différents, un abonnement payant à Netflix, un abonnement payant à Acorn [un service de vidéo sur demande britannique], un compte Dish ridiculement élevé et une boîte Apple TV, on ne peut toujours pas regarder la majorité des émissions provenant de notre terre natale, même si nous sommes prêts à payer beaucoup d’argent pour cela. »
« Je ne peux pas vous dire combien de fois un site de torrents m'a sauvé la mise dans ces situations », confessera-t-elle avant de mettre ses collègues au défi : « je suppose que 99 % de mes collègues cinéastes d’Hollywood ou leurs pauvres assistants se sont retrouvés sur un site de piratage pour cette seule raison. S’ils le nient, ils mentent, point. »

Précisons quand même qu’Alexander ne se fait pas l’avocat du diable ; elle ne défend pas toute forme de piratage et dénonce ceux qui, comme Kimdotcom, tentent de se faire une place au soleil avec les téléchargements illégaux au même titre qu’Hollywood. Elle en a profité pour demander la libération de Peter Sunde, le fondateur du site de partage « The Pirate Bay », actuellement emprisonné en Suède, qui a été incarcéré après avoir « aidé à rendre le contenu de droit d’auteur disponible. »
Source : blog Lexi Alexander
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