IBM vient tout juste d’annoncer l’investissement de la somme record de 3 milliards de dollars pour le développement de nouvelles technologies et méthodes de fabrication de microprocesseurs. Cette annonce intervient quelque temps après l’annonce de même nature de Hewelt Packard, alors que les fabricants sont confrontés à des difficultés grandissantes lors de la fabrication de processeurs de plus en plus fins, vu les limites physiques des matériaux utilisés actuellement.
Ce nouveau projet, qui s’étale sur 5 ans, poussera Big Blue à recruter de nouveaux spécialistes au sein de ses laboratoires basés à New York, en Californie et en Suisse. Quant à l’objectif affiché, IBM souhaite explorer toutes les possibilités de fabrication de futurs microprocesseurs d’une finesse de gravure en dessous des 7 nm. C’est du moins ce qu’a expliqué John Kelly vice-président d’IBM Research : « La question n’est pas de savoir si nous allons introduire la technologie de fabrication de 7 nm, mais plutôt de savoir comment, quand et à quel prix ».
Ces futurs processeurs pourront alors servir dans d’autres projets chers à IBM, comme les systèmes cognitifs, qui visent à simuler le fonctionnement du cerveau humain, les superordinateurs dédiés au Big Data, ou encore l’autre pont futur de l’informatique : l’ordinateur quantique.
Même si, pour l’heure, IBM ne peut définir d'échéance claire en ce qui concerne la venue au jour de tels processeurs, le premier géant de l’informatique a d’ores et déjà fixé les technologies qui seront étudiées. C’est le cas des puces neurosynaptiques, du calcul quantique qui est basé sur le qubit (et ses états transitoires entre le 0 et le 1) ou encore des puces dites photoniques reposant sur la combinaison d’une puce en silicium intégrant des circuits électroniques en fibres optiques, ce qui permet une connexion plus rapide entre les différentes entités du microprocesseur.
Enfin, il est important de noter que la communauté scientifique est sceptique sur la faisabilité de tels microprocesseurs en silicium. C’est ce qui pousse IBM à étudier leur faisabilité avec d’autres matériaux comme certains métaux pauvres tels que le Galium ou encore le carbone, qui représente l’alternative la plus plausible au vu des propriétés physiques et électriques de ses différentes formes : le graphène, qui offre une plus grande vitesse de mobilité aux électrons et surtout les nanotubes en carbone, qui permettent la conduction électrique sous des conditions spécifiques.
Source : IBM Research
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IBM investit 3 milliards de dollars pour créer le microprocesseur de demain
Plusieurs matériaux seront étudiés pour remplacer le silicium
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Le , par Arsene Newman
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