Dans les années 70, les premiers réseaux informatiques étaient structurés autour d'un seul "gros" ordinateur central : ce fameux "mainframe".
Indépendamment des capacités de l'époque qui nous semblent aujourd'hui bien faibles (avec des mémoires atteignant les 512 Ko), ce type de réseaux se caractérisaient surtout par une architecture centralisée autour d'une machine imposante qui pouvait, pour certaines, couvrir plusieurs terrains de tennis.
La performance d'une telle architecture était, par définition, celle du "mainframe".
Les terminaux ne pouvaient accéder qu'à cet ordinateur central.
En cas de pépin sur cette unité, c'est tous les utilisateurs qui s'en trouvaient impactés.
A l'époque du Web 2.0, de la communication horizontale, des wikis et des serveurs dédiés, du Cloud Computing et du calcul distribué, on pouvait penser que cette "informatique lourde" était morte.
Ou tout du moins en voie d'extinction.
Il n'en est rien !
Une étude du cabinet de conseil CA montre que les responsables IT des entreprises américaines, européennes et australiennes plébiscitent encore et toujours les solutions "mainframe".
Certes 97% d'entre eux avouent que leurs applications tomberaient en panne si la disponibilité de l'ordinateur centrale de l'entreprise venait à connaitre une perturbation.
Mais loin de les refroidir, 67 % déclarent que plus leur infrastructure informatique grandira plus le "mainframe" deviendra pour eux attractif par rapport à une solution fondée sur un grand nombre de serveurs distribués, notamment pour des raisons de coûts matériels.
L'espace occupé est également invoqué par 81% des interrogés qui préfèrent ainsi augmenter la capacité de leur bon vieux "mainframe" plutôt que de lui ajouter des serveurs dédiés plus encombrants.
Vince Re, vice-président de l'innovation à CA et spécialiste des solutions "mainframe", explique que ce résultat n'est pas si surprenant :
"The mainframe is uniquely suited to the new challenges that IT organizations are facing as they are tasked with delivering more services to more users without being given proportionally increased resources [...] This is why we are seeing an ongoing increase in the number of mainframe [...] being shipped."
Source :
L'étude de CA.
Et vous ?
Pensez-vous que les architectures fondées sur un ordinateur central ont encore un avenir ou que le "mainframe" est un dinosaure de l'informatique qui ne tardera pas à disparaitre ?