Lancé le 25 octobre 2001, Windows XP repose sur le noyau de l’architecture NT et vient succéder à Windows 2000. L’OS proposé en 25 langues, dispose d’une interface utilisateur conviviale et intuitive avec son menu Démarrer, sa barre de taches et son panneau de configuration.
L’édition familiale de Windows XP offrait « un design visuel clair et simplifié, rendant les fonctionnalités les plus courantes plus accessibles ». Conçu pour une utilisation domestique, l’édition familiale avait apporté des améliorations telles que l'Assistant Configuration du réseau, le Lecteur Windows Media, Windows Movie Maker et des capacités améliorées en matière de photo numérique. Windows XP Professionnel, quant à lui, s’appuyait sur la base solide de Windows 2000 avec un accent sur la fiabilité, la sécurité et les performances. Ses fonctionnalités clés pour les professionnels étaient son bureau à distance, son système de chiffrement de fichiers et son système de restauration.
Windows XP s’est révélé rapide et stable, ce qui a contribué au succès de l’OS, qui va devenir l’un des produits les plus vendus de Microsoft. En janvier 2006, Windows XP s’est vendu à plus de 400 millions de copies.
Microsoft a mis fin à la commercialisation de Windows XP le 30 juin 2008, après la sortie de Windows Vista en janvier 2007 pour le remplacer. Face au succès mitigé de Windows Vista, Windows XP est resté pendant plusieurs années l’OS le plus utilisé au monde, avant d’être déclassé par Windows 7 (publié en octobre 2009).
Malgré les mutations rapides de l’écosystème de l’IT, Windows XP, après plus de douze ans, est encore utilisé sur de millions de PC. Il est actuellement le second OS le plus populaire au monde, avec une part de marché de plus de 27%.
Plusieurs entreprises et organisations (écoles, hôpitaux, services de police, banques, etc.), malgré les alertes de Microsoft, n’ont pas planifié la migration de leur parc informatique sous Windows XP, trop habituées à celui-ci. À ce jour, Windows XP serait encore utilisé par près de 95% de distributeurs automatiques de billes.
Compte tenu de la popularité de l’OS, il deviendra à coup sûr le terrain de chasse favori des pirates, qui depuis plusieurs mois gardent pour eux la découverte des failles zero-day sur l’OS, afin de les exploiter après la fin du support de l’OS.
Cette situation vient semer un vent de panique dans la sphère de l’IT, qui devra faire face à un danger énorme. Windows XP va constituer une faille dans la sécurité des organisations, car il pourra être utilisé comme une porte d’entrée pour infecter d’autres systèmes d’exploitation non XP.
Certains gouvernements ont opté comme solution de payer Microsoft pour recevoir encore des correctifs de sécurité pendant un an, le temps de planifier la migration. C’est notamment le cas du Royaume-Uni (qui va payer 6,71 millions d’euros à Microsoft) et des Pays-Bas.
Pour les personnes qui malgré tout n’envisagent pas d’abandonner l’OS, il est conseillé : d’être assez vigilant lorsque l’on se connecte sur internet ; d’utiliser un navigateur à jour (Chrome ou Firefox) ; d’éviter de cliquer sur les pièces jointes dans les mails ou messages instantanés ; de ne pas brancher n’importe quel périphérique de stockage sur son appareil ; d’examiner toutes les exceptions autorisées dans le pare-feu et de ne garder que les règles qui sont vraiment nécessaires ; effectuer fréquemment des sauvegardes de données afin de les restaurer en cas d’infection par les Ransomware.
Malgré tout, la meilleure solution serait d’abandonner Windows XP et de laisser l’OS prendre sa retraite sur une bonne note, car une infection via les failles de l’OS pourrait laisser des souvenirs amers.
Si finalement vous décidez de migrer, vous avez le choix entre Windows 7 et Windows 8. Cela entraînera probablement l’achat d’un nouvel appareil. Si vous souhaitez garder votre PC qui ne supporte pas ces OS, vous pouvez toujours vous tourner vers Linux, et les distributions qui pourraient vous satisfaire sont Ubuntu et Linux Mint.
Quel souvenir gardez-vous de Windows XP ?