Depuis deux ans déjà, Mountain View a mis sur pied une étude inspirée de la célèbre Etude Framingham sur les maladies cardiovasculaires démarrée il y a plus de 65 ans aux Etats-Unis. Le but est de mieux comprendre ses employés explique dans un billet Laszlo Bock, le vice-président chargé du personnel.
Menée par les docteurs Brian Welle et Jennifer Kurkoski, l’étude consiste en deux enquêtes annuelles auprès de 4000 employés sélectionnés au hasard portant sur les éléments de la personnalité qui évoluent avec le temps. Lesdits éléments sont liés aux relations sociales de manière générale, aux projets de travail mais également aux relations avec les collègues.
Les scientifiques espèrent mieux comprendre comment l’ensemble de ces facteurs interagissent entre eux. Des résultats préliminaires ont déjà permis de distinguer deux populations : les « segmentors », qui constituent 31% des personnes interrogées, sont très à l’aise avec la répartition vie privée, vie professionnelle et oublient facilement le travail une fois à la maison. « Ils mettent en place une barrière psychologique entre le stress du travail et le reste de leurs vies et sans se soucier des échéances et des torrents d'emails parviennent à s'endormir gentiment tous les soirs » explique Laszlo Bock. Voici un exemple de préférence soulignée par un « segmentor » dans les questionnaires: « je n'aime pas avoir à penser à mon travail quand je suis à la maison ».
Les « integrators » pour qui le travail est constamment présent en arrière-plan, même lorsqu'ils ne sont plus là. Ils ouvrent en permanence leurs courriels tous les soirs et n’arrivent pas à établir de vraies frontières entre leur vie privée et leur vie professionnelle. Parmi les « integrators », plus de la moitié (69%) désirent ardemment bien marquer la différence entre les deux vies. Voici un exemple de préférence soulignée par un « integrator » dans les questionnaires : « Il est parfois difficile de dire où ma vie professionnelle s'arrête et où ma vie personnelle commence. ».
« En sachant où les employés se situent sur ce spectre, nous espérons que Google pourra créer un environnement qui permettra à ses employés de déconnecter plus facilement » explique Laszlo Bock. A la demande des scientifiques, Google compte encore poursuivre cette expérience pendant 100 ans pour en explorer plus profondément les possibilités. Le questionnaire, qui rassemble une liste de questions établies scientifiquement mais aussi des échelles de mesures, sera renouvelé tous les deux ans.
Pour commencer à répondre aux attentes du dernier groupe, Google a initié une expérience à Dublin, où se situe son siège social européen, baptisée « Dublin Goes Dark ». Le programme propose aux employés de laisser leurs appareils mobiles de travail à l'accueil avant de quitter leur lieu de travail. « Les Googlers ont fait part de soirées plus agréables et moins stressantes. De la même manière, donner un coup de pouce aux employés pour qu’ils ignorent les courriels en dehors des heures de travail et utilisent tous leurs jours de vacances pourrait avoir des effets bénéfiques à long terme. » confie Laszlo Bock.
Source : blog Harvard
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Le , par Stéphane le calme
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