Microsoft a fait face la semaine dernière à une polémique après avoir consulté la messagerie d’un blogueur afin de traquer et arrêter l’auteur des fuites des documents confidentiels sur le développement de Windows 8.
Derrière cet acte d’espionnage légitime pour certains et qualifié d’abus par d’autres, se cache un problème auquel est confronté un nombre important d’entreprises : la divulgation des données confidentielles par des employés mécontents.
Avant de révéler des secrets sur Windows 8 à un blogueur, Alex Kibkalo, un ancien employé chez Microsoft, avait menacé de démissionner si l’on ne revoyait pas sa notation. Celui-ci avait obtenu un bilan de performance défavorable en 2012.
« Cet exemple souligne une faille fréquente des stratégies de sécurité de l’information des entreprises, qui sous-estiment le facteur de risque humain pour la sécurité des données confidentielles, surtout si le membre du personnel a des griefs vis-à-vis de l’employeur ou qu’il démissionne de son poste. », commente Iron Mountain, entreprise de gestion de l’information des entreprises.
Une étude de la société auprès de 5021 employés adultes au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Espagne, a montré qu’ils sont nombreux les employés qui veulent se venger de leur employeur quand ils se sentent accusés à tort (21% au Royaume-Uni et 35% en France) ou traités injustement (19% au Royaume-Uni et 29% en France).
Environ 11 % sont prêts à divulguer des informations confidentielles ou sensibles (bases de données clients, présentations, propositions de la société, plans stratégiques, feuilles de route des produits, etc.), qu’elles soient liées au non à l’incident d’origine. Plus d’un quart se contente de manifester leur mécontentement au bureau et quasiment autant ont recours aux emails vers leurs proches et amis, pour exprimer leur frustration.
« Les attitudes des employés vis-à-vis de l’information sont davantage dictées par le cœur que par la raison ; les sentiments de mécontentement prédominent et incitent à détourner des données pour se venger. », conclut Iron Mountain.
Source : Iron Mountain
Et vous ?
Pensez-vous qu’il faille se venger de son employeur lorsqu’on est traité injustement ?
Faut-il se venger de son employeur lorsqu'on est mécontent ?
11 % d'employés seraient prêts à divulguer des informations confidentielles
Faut-il se venger de son employeur lorsqu'on est mécontent ?
11 % d'employés seraient prêts à divulguer des informations confidentielles
Le , par Hinault Romaric
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