
A l’origine, l’opération visait à rechercher des indices pointant des relations entre Huawei et l’armée chinoise pour accréditer la thèse d’une collusion. Le quotidien affirme que la NSA s’est intéressée aux équipements de Huawei vendus à des pays tiers partout dans le monde, en vue de s’assurer ainsi « un accès à des réseaux de communication jugés intéressants ».
Selon le New York Times, la NSA a réussi à s'introduire dans les serveurs du siège de Huawei, dans la ville de Shenzhen, et a obtenu des renseignements sur le fonctionnement des routeurs et des commutateurs numériques qui, selon l'entreprise chinoise, relient un tiers de la population mondiale.
Pour rappel, Huawei s’est vu interdire l’accès à des projets d’infrastructures aux États-Unis pour des raisons de sécurité, par crainte que ses équipements d’infrastructure télécoms ne soient utilisés par l’armée chinoise ou des hackers pour de l’espionnage ou des attaques informatiques qui bénéficieraient à Pékin.
« Si les faits évoqués sont avérés, Huawei condamne fermement de telles pratiques (qui consistent) à s’introduire et à infiltrer nos réseaux internes et à surveiller nos communications » a déclaré Roland Sladek, vice-président de Huawei en charge de l’international. Le groupe chinois « désapprouve toutes les actions qui menacent la sécurité des réseaux (de communication) et est prêt à travailler avec les gouvernements de tous pays, avec les investisseurs et les clients, de façon ouverte et transparente, pour relever les défis mondiaux de la sécurité », a-t-il poursuivi.
Source : New York Times