Les chercheurs de Free University of Bozen-Bolzano en Italie ce sont penchés sur la question. Pour des besoins de leur étude, ils ont constitué un univers de 42 participants, tous élèves en sciences informatiques à l’université. 33 hommes et 9 femmes de diverses nationalités (Italiens, Lithuaniens, Allemands, Nigérians, Ghanéens, Américains, etc.) dont l’âge moyen est de 21,5 ans. Cependant, en raison de l’absence d’une relation claire entre les états affectifs et les performances de résolution de problèmes, ils ont conçu une expérience pour tester deux hypothèses hautement connexes. Selon eux les états affectifs auraient un impact sur le travail créatif d’un développeur et sur ses capacités à résoudre des problèmes analytiques.
Pour éprouver leur théorie, les chercheurs ont dans un premier temps utilisé un outil de mesure employé par les psychologues afin de jauger l’état émotionnel des participants, le SPANE (Scale of Positive And Negative Experience). Cet instrument de mesure a été préféré à d’autres entre autre parce qu’il serait capable de mesurer les états affectifs positifs ou négatifs, indépendamment de leurs sources, du niveau d’excitation ou du contexte culturel.
Par la suite ils ont testé la créativité des développeurs en demandant aux participants de marquer des légendes en dessous de photographies qui leur ont été proposé. Les résultats ont été notés par un panel de juges. Et enfin, pour mesurer la capacité de résolution des participants, ces derniers ont été invités à jouer au jeu Tour de Londres, un jeu qui se base sur le problème mathématique des tours de Hanoï.
L’étude a statué que « les données empiriques établissent une différence entre les capacités à résoudre analytiquement des problèmes des développeurs logiciels en fonction de leurs humeurs. Plus précisément, les données suggèrent que les développeurs logiciels sont plus productifs lorsqu’il s’agit de résoudre analytiquement des problèmes. ».
En un mot comme en cent, les développeurs heureux seraient plus performants que ceux qui ne le sont pas. Se pose la question de la portée de cette étude. Saurait-elle être applicable aux développeurs professionnels ? Quoiqu’il en soit les résultats donnent du crédit aux entreprises qui, à l’instar de Google ou même Facebook, prévoient des espaces détentes pour leurs employés comme des salles de jeux vidéo, tennis de table, mini-golf ou d’autres.
Espace détente dans les bureaux de Google
Source : Peerj
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