
Raison pour laquelle des acteurs du secteur technologique ont proposé des outils de compression du traditionnel JPEG sans en perdre la qualité. Pour Mozilla, ces outils ne sont pas encore totalement au point et il était donc nécessaire de continuer la recherche.
Google avait attaqué le problème avec WebP, son format ouvert qui tire parti d'un algorithme de compression avec pertes qui s'appuie sur la technologie de VP8 (codec vidéo du format multimédia WebM). WebP permettrait de réduire de l'ordre de 30 à 80 % la taille des fichiers JPEG et PNG selon Google. Toutefois, Mozilla ne se fait pas partisan de cette solution invoquant des gains peu évidents, une méthodologie de test peu convaincante utilisée par Google, un manque de fonctionnalités clés, et une adoption incertaine de la part des auteurs.
La Fondation parie sur le fait que le format JPEG continuera d'être encore largement utilisé sur le Web et bénéficie d'une compatibilité quasi universelle tant au niveau des navigateurs que des logiciels de traitement. A titre de rappel, son navigateur Firefox ne prend toujours pas en charge WebP.
C’est dans ce contexte que la Fondation annonce son projet mozjpeg. La compagnie a publié la version 1.0 de son outil de compression. Ce dernier repose sur le codec libjpeg-turbo qui exploite le calcul parallèle pour accélérer l'encodage et le décodage JPEG. La Fondation y a ajouté la fonctionnalité jpgcrush. Cette dernière est un script Perl qui brasse un certain nombre d'options de compression pour sélectionner la plus adaptée afin de créer des fichiers de plus petite taille. jpgcrush est capable de réduire de 10 % la taille d'un fichier en moyenne, d'après un test réalisé sur un échantillon de 1 500 images provenant de Wikimedia. Le code source est déjà disponible sur GitHub.

Source : Blog Mozilla
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