
La nouvelle approche prônée par The Immunity Project repose sur l’utilisation d’un algorithme capable d’analyser l’immense set de données des différents génomes (VIH + système immunitaire), puis de faire de l’apprentissage automatique afin de garder la charge virale faible comme c’est le cas pour les personnes dites contrôleurs du VIH.
Pour rappel un contrôleur du VIH est une personne infectée par le VIH, toutefois le virus ne s’activera jamais (pas de déclaration du syndrome du SIDA) grâce à un système immunitaire capable de neutraliser les protéines spécifiquement secrétées par le virus parmi le lot des protéines produites par une cellule touchée, ce qui n’est pas le cas chez les autres personnes atteintes. On estime actuellement qu’une personne sur trois cents (1/300) infectées par le VIH serait un contrôleur du VIH.
Ainsi, The Immunity Project a pour objectif d’étudier les différents génomes et de déterminer par apprentissage automatique les mécanismes permettant au système immunitaire de garder sous contrôle le VIH, ce qui équivaut à transformer chaque personne infectée en contrôleur du VIH. D’autres parts, le Dr. David Heckerman qui a participé à la conception de l’algorithme a expliqué que ce dernier partage plusieurs points communs avec les systèmes d’apprentissage automatique capable de filtrer les emails et de détecter les spams, même si ces derniers peuvent varier et évoluer rapidement d’une forme à une autre, un peu à l’image du VIH.
Pour finir, il semblerait que ce projet a de beaux jours devant lui, récemment il a été admis au très sélect incubateur de startup Y Combinator. Quant au vaccin, les fondateurs du projet ont tenu à rappeler qu’il était trop tôt pour parler d’une quelconque date de sortie, car son développement est encore au stade expérimental, même si les premiers tests ont été concluants. A terme, il devrait être gratuit.
Source : Le site du projet
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