Ben Edelman, professeur de la Harvard Business School et consultant pour le compte de sociétés concurrentes à Google (AOL, Microsoft, The New York Times, Universal music ou Wells Fargo), s’est procuré le contrat d’accord de distribution des applications mobiles de Google (Mobile Application Distribution Agreement ou MADA). Récupérées en 2012 dans le cadre de l'affaire opposant Google à Oracle, les informations fournies par ledit document qu'il a publié décrivent plusieurs restrictions soumises aux OEM en 2011.
En se référant à l'accord signé par HTC, il apparaît que les constructeurs désireux de recevoir une certification Android ne devront pas pré-charger un virus, un malware ou un morceau de code pouvant potentiellement affecter une application de Google. En dehors de ces règles de bases nécessaires pour pouvoir bénéficier du répertoire de Google Play, les constructeurs devront pré-installer des applications Google sur l’appareil à l'exceptions de quelques unes qui sont optionnelles (Orkut, Google Goggles, Google Earth, Finance, News & Weather, Google Buzz et Google Voice). De plus le fabricant devra offrir une grande visibilité au Widget de recherche, Google Phone-top Search, ainsi qu’un raccourci vers Google Play, Android Market. Les recherches sur Internet devront pour leur part pointer vers le moteur de Google. En outre, le fabriquant devra embarquer et activer le mécanisme de géo-localisation de Google.
Malgré la proposition de Google de l’ « open source » d’Android, ses partenaires devront se retenir d’encourager ou de soutenir la création de versions alternatives à son système fork. Ainsi, le système d’Amazon Fire OS ne saurait être pré-installé sur un smartphone HTC ou LG ou Sony. Ce qui pourrait probablement expliquer la raison pour laquelle Samsung s'est abstenu de développer son propre OS mobile basé sur Android et a préféré se tourner vers MeeGo pour concevoir Tizen.
Les OEM doivent fournir à Google des rapports mensuels sur leurs chiffres de vente dans le détail (modèle du téléphone, pays...). Ainsi, la société est en mesure d'avoir des informations comme les types de smartphones populaires dans tel ou tel pays. De plus, Google demande à recevoir au moins quatre prototypes pendant le processus de fabrication d'un nouveau smartphone et s'octroie le pouvoir de bloquer la vente d'un téléphone ne correspondant pas à ses critères.
Les documents datant de 2011, il est fort probable que les restrictions aient subi des modifications. L'accord entre un OEM et Google est valable deux ans.
Source : Blog Edelman
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Le , par Stéphane le calme
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