Des robots pour remplacer les lycéens
Un projet mis en oeuvre par Awabot et financé par la région Rhône-Alpes
Des robots pour remplacer les lycéens
Un projet mis en oeuvre par Awabot et financé par la région Rhône-Alpes
Le , par Francis Walter
Le 21 Janvier, le Président de la région de Rhône-Alpes, Jean-Jack QUEYRANNE et celui d’Awabot, Bruno Bonnell, ont présenté leur projet de « robot lycéen » au lycée La Martinière Mon plaisir à Lyon. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique de développement numérique de la région de Rhône-Alpes.
Mis en œuvre par Awabot en collaboration avec l’Institut Français de l’Education, l’Université Lyon 1, et Learning Lab de Centrale Lyon et de l’EM Lyon, il est financé par la région Rhône-Alpes à hauteur de 490.000 Euros. Pour l'exécution du projet, Awabot a choisi les robots télé-présence QB du constructeur américain Anybots. « Anybots fabrique le robot, mais nous ajoutons notre propre surcouche logicielle. Et nous allons ouvrir une plate-forme open source » a déclaré le directeur technique d’Awabot, Jérémie Koessler.
Le robot représente l’élève absent en classe. Il possède des yeux constitués de caméra, d’un système Wifi, d’un écran, d’un pointeur laser, d’un haut-parleur, d’une batterie de durée de 6 heures lorsqu’il est en mouvement… L’élève, depuis l’endroit où il est (maladie ou autres), peut interagir avec le robot grâce à son ordinateur, une connexion ADSL, une webcam et un micro. Au-delà de la possibilité de suivre son cours en direct depuis n'importe où, l'élève pourra faire des gestes à travers le robot, communiquer avec le professeur et ses camarades de classe et même désigner des objets grâce à un pointeur laser. Le professeur absent en cours pourra aussi utiliser les robots pour échanger avec ses élèves. Jérémie Koessler explique que ce sera « comme un jeu vidéo». Les robots disposent d’une touche nommée « klaxon » permettant à l’élève de manifester son désir de poser une question. Au cas où l’élève voudrait troubler le cours avec le robot, Jérémie Koessler a tenu à rassurer: « Sur place, il y aura toujours un professeur chargé de superviser son utilisation et en classe, il sera géré par un élève accompagnant ». Ainsi, le professeur pourra mettre le robot hors tension quand il le jugera nécessaire.
La région du Rhône-Alpes est la toute première pour le moment à avoir eu cette idée en France. Le projet sera expérimenté dans trois lycées de ladite région dès septembre prochain pour une durée de 2 années scolaires. Les lycées La Martinière Monplaisir (Rhône), Claude Fauriel à Saint-Etienne (Loire) et Joseph Marie Carriat à Bourg-en-Bresse (Ain) sont les heureux élus. Le prix unitaire des robots s’élève à 12.600 euros mais il pourrait subir un rabais de 80% dans 3 ans selon Bruno Bonnell.
Jean-Jack QUEYRANNE n’a pas manqué de s’exprimer à propos de ce projet qu’il a financé : « Le numérique et la robotique constituent des mutations technologiques et sociales majeures. Ce projet unique en France repose sur une dynamique partenariale forte : il témoigne de notre volonté de contribuer à l’invention des usages numériques que les Rhônalpins utiliseront demain au quotidien. »
Quant à Bruno Bonnell, « cette initiative du robot lycéen démontre que la robolution est en marche. Donner la possibilité à une personne de se téléporter grâce à un robot de téléprésence est un exemple unique des nouvelles applications et des nouveaux marchés apportés par la robotique. Awabot est fière d’avoir été sélectionnée par la Région Rhône-Alpes pour cette initiative d’innovation pédagogique. »
Source :Rhône-Alpes, Anybots, Communiqué de Presse
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