Sur une période de trois ans (2010 - 2013), la compagnie a pu réunir des données qui lui ont permis de faire certains constats :
- la plupart d'entre elles meurent jeunes : en considérant à quel point les entreprises sont vulnérables en début de carrière, il n'est pas surprenant d'apprendre que plus de la moitié d'entre elles (55 %) meurent avant d'avoir pu récolter 1 million de dollars, 70 % meurent avant de récolter 5 millions de dollars. La plupart des entreprises mortes ont pu soulevé 11,3 million de dollars en moyenne, avec une médiane à 1,3 million de dollars ;
- la trésorerie ne garantit pas (toujours) la longévité : soulever des fonds ne sauvera pas la plupart des startups de la mort. CBI Insights explique que, en moyenne, les startups vivent 20 mois après leur dernière levée de fonds ;
- la plupart des entreprises mortes sont des sociétés internet : par secteur, la plupart des entreprises technologiques ont été axées sur l'internet, un choix stratégique qui peut aisément être expliqué par la grande fluctuation monétaire qu'on observe sur internet depuis déjà plusieurs années. Seulement, plus les entreprises se ruent vers ce canal, plus grande sera la proportion de celles qui n'auront pas réussi à survivre dans le secteur ;
- mauvaises nouvelles pour les réseaux sociaux : au cas où vous essayiez de lancer votre propre entreprise en ligne, vous feriez probablement mieux d'éviter de vous lancer dans les réseaux sociaux, qui reste le premier secteur pour les startups qui n'ont pas survécu, et ce depuis déjà quatre ans.
Des statistiques qui ne manqueraient pas d'en effrayer plus d'un. Pendant ce temps, on y croit du côté de l'Hexagone ; le gouvernement s'est donné pour objectif de favoriser le développement de « l'open innovation ». Concrètement, Fleur Pellerin, la ministre en charge des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique a annoncé la mise en place, à partir de 2014, d'un amortissement fiscal bénéficiant aux sociétés qui investissent - directement ou par l'intermédiaire de fonds, et de façon minoritaire - dans des PME innovantes. Une manière d'encourager le « corporate venture » (capital-risque d'entreprise), qui ne représente encore que 5 % du financement des startups et des PME innovantes en France, contre 16 % aux États-Unis, selon l'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic).
Le corporate venture en France :
- 23 fonds (appartenant à 18 groupes français et 5 étrangers) ;
- 600 M d'euros par an (+ 30 %) : niveau visé par Bercy ;
- 5 % en France (16 % aux États-Unis), c'est la part du corporate venture dans le financement des start-up et PME innovantes.
Le corporate venture dans le monde :
- 51 milliards d'euros investis au cours des dix dernières années, dans près de 10.000 start-up et PME innovantes ;
- 900 fonds en 2013.
Sources : CBI Insight, Corporate Venture (au format PDF)
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ? Les startups seraient-elles condamnées avant même d'avoir été créées ?
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