
Réponse longue : oui mais… à condition de ne pas avoir de problème avec les outils de Google et de bien comprendre les « limites » d’un écran 7 pouces. Plus petit que le traditionnel 10 pouces, il rend l’appareil plus portable, mais pourra déranger certains pour le visionnage de films ou pour la lecture.
Quant aux outils Google, il ne nous appartient pas de trancher le débat de savoir si vous êtes prêts à leur confier vos données (mails, agendas, localisation, etc.) notamment pour bénéficier à plein de l’assistant personnel Google Now. Au passage, le débat est le même avec Apple et Siri.
Pour le reste, la Nexus 7 fait (presque) un sans-faute.
Un très bel appareil mais avec un minimum d’accessoires fournis et une connectique réduite au strict nécessaire
Côté hardware, rien à dire. La tablette est légère et très fine. La prise en main est bonne – même si les bords très fins seront au goût de certains et plairont moins à d’autres en mode portrait en fonction de la taille de vos mains. L’écran est réactif et rapide (comme le système – Android 4.4). Le GPS de très bonne facture. Et, détail qui n’est pas toujours au rendez-vous dans la pratique, les Wi-fi sont parfaitement repérés et gérés. On regrettera simplement le positionnement du bouton on/off sur le côté droit de l’appareil au-dessus des volumes (cela n’a l’air de rien mais à l’usage c’est ésotérique). Et – gros bémol – l’absence de connectique pour une carte SD pour faire évoluer la mémoire qui peut devenir rapidement saturée sur le modèle à 16 Go.
Le transfert des données entre la tablette et un PC fixe s’est avéré simplissime. Là où il vous faudra un client lourd sur beaucoup d’appareils, comme iTunes dans l’univers Apple (ce qui a des avantages et des inconvénients), avec la Nexus 7 vous n’avez qu’à brancher l’appareil en USB pour qu’il soit repéré comme un périphérique de stockage externe, et c’est tout. Autre possibilité, 100 % Google (on vous a prévenu), Drive ou les Google Docs, dont les fonctionnalités hors-lignes fonctionnent parfaitement sur la Nexus 7. Concernant la navigation dans les dossiers de la tablette, rappelons qu’Android n’a pas de gestionnaire de fichiers digne de ce nom. Et que ce n’est pas grave puisqu’il suffit d’installer ES Explorateur (gratuit).
Au passage, un bémol. Si le câble USB – qui sert pour les transferts et pour recharger la tablette – est fourni, c’est tout ce que Google donne avec la Nexus 7. Autre point qui déçoit un peu, la connectique réduite au strict minimum (une prise casque et une USB). Pas de plot micro-SD, donc, ni de prise Micro-HD pour l’affichage sur un écran tiers (pourtant utile pour les présentations en réunion ou pour regarder un film sur une télévision). Mais à ce prix, il n’y a pas de petites économies.
L’interface, elle, est sobre et épurée. On est dans du Android pur sucre, sans Widgets dans tous les sens (même s’il est possible d’en ajouter) ou de surcouche constructeur. La preuve – si elle était encore nécessaire – que le système se suffit à lui-même.
La Nexus 7 s’en sort parfaitement en mode travail...
Utilisée en condition de travail (conférences de presse, déplacements, etc.), l’autonomie nous a bluffés. Presque trois jours en utilisation normale (écriture, mails, recherche internet, mais hors multimédia).
Pour les usages pro, bureautiques, si Android ne dispose pas d’Office, de très bonnes alternatives existent. A commencer par… Google Docs. Installé par défaut, bien sûr. Mais QuickOffice (gratuit) fait également l’affaire pour 90% des besoins. Il traite parfaitement les PPT (PowerPoint) et même les PDF (avec un mode lecture très agréable qui redimensionne le texte à la taille de l’écran)… à condition qu’ils ne soient pas trop gros et qu’ils respectent les règles de l’art (cf. ci-après).
Pour les accros à la suite de Microsoft, il reste les services en ligne de l’éditeur (Skydrive et Office 365) qui fonctionnent parfaitement sur la Nexus 7… dans le navigateur. Oubliez cependant tout de suite l’option de l’appli Skydrive qui gère très bien le stockage, mais pas l’ouverture ou la modification des documents. One Note fonctionne également mais avec des fonctionnalités minimales. Dans le pire des cas, Remote Control permet de consulter un PC à distance (mais là, à la limite, on vous conseillera plutôt une tablette sous Windows 8).
Le clavier virtuel est très agréable même en mode portrait où ses touches sont assez petites.
Conclusion : la Nexus 7 est un très bon outil de travail nomade qui a passé haut la main toutes les épreuves liées aux situations dans lesquelles nous l’avons emmenée.

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... Et en lecteur multimédia, grâce à sa galerie d’applications
Côté loisirs et multimédia, Google Music est installé par défaut. Mais si vous n’avez pas uploadé de titres sur le service ou que vous souhaitez sortir de l’univers Google, Spotify (qui est passé gratuit sur smartphones et tablettes) transforme la Nexus 7 en un parfait juke-box. Pour la musique transférée sur la mémoire de la tablette (en deux clics donc), VLC fait parfaitement l’affaire.
Pour les films, les formats supportés sont, en natif, assez limités mais un coup de VLC règle là encore le problème. L’application/lecteur multimédia d’origine française alliée à la facilité du transfert de fichiers – quel que soit le format et sans conversion préalable – en font un outil multimédia fluide et simple pour écouter de la musique et regarder des films… sur un petit écran (de très bonne résolution néanmoins avec ses 2.3 millions de pixels).
Conclusion : rien à redire. La Nexus 7 est polyvalente, grâce à sa galerie d’applications qui propose tout ce qu’il faut.
Une bonne liseuse, à condition de confier ses livres à Google et de ne pas sortir des sentiers balisés
En revanche, si la Nexus n’est pas une mauvaise liseuse, il faut avoir conscience de ses limites dans cet usage. Pour les e-books, tout est fait pour ramener à Google Books, à son lecteur et à sa boutique (sous-partie de Google Play).
Si vous transférez par exemple un fichier e-pub sur la Nexus 7, celui-ci devra être uploadé sur Google Books. Puis une fois hébergé par Google sur votre compte, vous devrez activer la lecture hors ligne du livre. Un comble pour un document qui au départ est en local. Et si vous effacez la version serveur, la version hors-ligne devient inutilisable. Un comble alors que le document original est toujours présent sur la tablette.
Heureusement, des alternatives existent pour une lecture totalement locale. Malheureusement, elles sont imparfaites (Moon+ est gratuit mais avec de la pub ; Aldiko est très bon mais ne permet pas le surlignage et la prise de note en version de base, etc.). Au final, soit vous confiez vos livres à Google pour accéder à sa liseuse (qui manque tout de même de quelques fonctions comme un dictionnaire intégré), soit votre expérience de lecture sera moins agréable que sur un iPad avec iBook.
Même chose pour les PDF de grandes tailles. Les PDF ne sont pas pris en charge par la liseuse native de la Nexus 7 et passer par les alternatives suscitées s’avèrent rapidement pénible dans le cas de PDF générés « à l’artisanal » (depuis des scans de magazine et de coupures de quotidiens pour une revue de journaux par exemple). Ceci dit, cet usage hors des sentiers battus ne concerne pas tout le monde non plus !
Conclusion : pas une liseuse tout terrain, mais plus que passable pour les e-books.
Et au final ?
Malgré une connectique et des accessoires réduits à l’essentiel, la Nexus 7 est un outil de travail excellent qui se comporte également très bien pour le multimédia. Sa seule vraie faiblesse se trouve dans son utilisation en liseuse, et encore, uniquement pour les documents atypiques. Pour les autres, ses lecteurs d’e-books restent très acceptables. Son système est stable et son hardware sans réel défaut. Quand on y ajoute son prix (à partir de 229 €), c’est – à notre avis - un des meilleurs produits de sa catégorie pour ce tarif. Un produit que l’on peut donc désormais (s’)offrir sans hésitation. A condition, une fois encore, de bien prendre conscience des limites ergonomiques d'une 7 pouces.


Et vous ?
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