La révélation de la mise sur écoute de la chancelière allemande par la NSA en avait scandalisé plus d'un. Seulement les États-Unis n'étaient pas la seule puissance à espionner le chef du gouvernement allemand. En effet, la Russie, la Chine, la Corée du Nord et la Grande-Bretagne épiaient eux aussi les conversations d'Angela Merkel.
Si le téléphone sophistiqué d'Angela Merkel, doté d'une carte cryptée coûtant 2618 euros, a défrayé la chronique, le procédé dont s'est servie la NSA et les autres agences de renseignement n'a pas été divulgué. Il faut dire au passage que l'acte en lui-même a tellement surpris le public qu'un compte Twitter a été créé spécialement pour le parodier.
Christopher Soghoian, technologue et analyste principal des politiques à l'ACLU (union américaine pour les libertés civiles), a déclaré dans une série de mises à jour de son compte personnel Twitter que les failles de sécurité dans les paramètres du téléphone de Mme Merkel auraient dû être évidentes. Les vulnérabilités offrent des leçons pour d'autres dirigeants politiques, a-t-il ajouté.
Pour lui, il ne fait aucun doute que « même si les États-Unis arrêtent la mise sur écoute du téléphone de Merkel, les autres pays vont continuer ». Et de continuer en disant que « si la Russie et la Chine écoutent les appels de Merkel en Allemagne, ils doivent faire la même chose avec les politiciens américains. Les smartphones qu'utilisent les membres du congrès pour appeler ou tweeter ne sont en rien plus sécurisés que ceux de Merkel. »
Les responsables des agences de renseignement allemands prévoient déjà de renforcer leurs capacités de contre-surveillance en réponse à ces révélations sur l'espionnage de leur leader politique. Les deux ambassades russes et britanniques à Berlin sont soupçonnées d'écoute électronique. L'existence d'un nid d'écoute du GCHQ, l'équivalent de la NSA chez les Anglais, situé à l'extérieur de l'ambassade anglaise à Berlin a été révélée par Snowden.
Pendant des années les chercheurs en sécurité allemands ont « mis en garde contre la facilité d'interception des téléphones cellulaires [mais] le gouvernement allemand les a ignorés », rappelle Soghoian tout en évoquant la recherche présentée à la conférence il y a trois ans déjà au Chaos Computer Club par Karsten Nohl.
Sources : Focus (traduit de l'allemand par Google), Twitter (Merkel Cell), Twitter Soghoian, Twitter Soghoian, Twitter Soghoian, le Figaro
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Le téléphone d'Angela Merkel mis sur écoute par quatre autres puissances
D'après le quotidien allemand Focus
Le téléphone d'Angela Merkel mis sur écoute par quatre autres puissances
D'après le quotidien allemand Focus
Le , par Stéphane le calme
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