

Mais ce n’est pas tout. Les femmes diplômées dans le numérique n’y restent pas. A 30 ans, elles ne sont plus que 20 % à travailler encore dans ce secteur. A 45 ans, elles ne sont plus que 9 %. En outre, les femmes sont sous-représentées dans le secteur, en particulier dans les postes techniques et de prise de décision. Bien que ce soit un problème général dans tous les secteurs, le pourcentage des patrons féminins dans le secteur des TIC est beaucoup plus faible que dans d'autres secteurs non-TIC. Le rapport indique que dans le secteur, 19,2 % des travailleurs ont pour supérieur une femme, contre 45,2 % dans d’autres secteurs.

Si la tendance était inversée et que les femmes occupaient autant de postes dans le numérique que les hommes, le PIB européen pourrait être augmenté chaque année de près de 9 milliards d'euros selon l'étude. Pour parvenir à ce chiffre, l'étude suppose que si les postes de femmes dans les TIC augmentent de 115 000 unités, une moyenne de 78 000 euros par femme sera générée par une augmentation de la productivité.
Pour y remédier, quatre grandes priorités d'action sont citées. Tout d'abord renouveler l'image du secteur auprès de la gent féminine qui perçoit généralement les emplois numériques comme « solitaires, ennuyeux et inutiles pour aider les autres », avec à la clé de longues journées de travail et une grande difficulté de concilier vie privée et vie professionnelle. Ensuite l'autonomisation des femmes dans le secteur. Puis l'augmentation du nombre de femmes chefs d'entreprise dans le secteur des TIC ; promouvoir l'esprit d'entreprise en Europe, à la fois chez les hommes et les femmes, est essentiel pour l'économie européenne. Et enfin l'amélioration des conditions de travail dans le secteur.
Source : Scribd (étude complète)
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