En partenariat avec Point Service Mobiles (PSM), les utilisateurs auront désormais accès à près de 90 points de services agréés répartis sur tout le territoire.
Dans ces centres, des professionnels « se mettront à la disposition des utilisateurs pour favoriser une expérience optimale de leur smartphone BlackBerry, faciliter les mises à jour logicielles et effectuer des réparations si besoin ».
Reste à savoir si toute cette expertise technique permettra d’augmenter l’autonomie des smartphones sous BB10, autonomie qui plombe un appareil - par ailleurs excellent - comme le Z10.
Cette annonce sera certainement bien accueillie par les utilisateurs. Mais elle parait un peu dérisoire au milieu d’une deuxième partie d’« annus horribilis » pour le constructeur canadien.
Selon l’AFP, les mauvaises ventes du Z10 justement, appareil haut-de-gamme censé relancer BlackBerry, lui ont occasionné une perte de 934 millions de dollars.
Conséquence, le groupe va licencier 40 % de ses effectifs et sort de la bourse, racheté par son ancien actionnaire principal (avec 10 % des parts), le fonds canadien Fairfax. Officiellement pour ne plus être soumis aux contraintes court-termistes des marchés.
En guise de comparaisons, ce rachat s'est fait autour de 4.7 milliards de dollars, contre 5.4 milliards pour celui de Nokia par Microsoft. Et 12.5 milliards pour celui de Motorola par Google.
Pire, le cabinet d’analyse Gartner – dont on pense ce que l’on veut sur ses prévisions et ses classements mais qui est écouté par les grands groupes internationaux – vient de recommander aux entreprises de penser dès aujourd’hui à une alternative fiable à leurs flottes BlackBerry.
Z10 et Q10 : les deux fers de lance de la gamme BB10 qui devaient relancer BlackBerry
Toujours pire, Gartner leur recommande également de se désengager de BES (BlackBerry Enterprise Service), la solution de gestion et de sécurisation de flottes mobiles (BlackBerry ou autres) côté serveurs.
Dans les deux cas, Gartner pense que le Canadien sera « game over » dès que les DSI considéreront iOS comme une alternative viable et sécurisable. Ce qui pourrait arriver, pour le cabinet, dans les 6 mois.
BlackBerry a réagi en qualifiant ces prévisions de « pures spéculations », parle au contraire « d'un engouement et d'une rapide adoption de BES 10, [une] solution professionnelle capable de gérer une diversité de terminaux plus importante qu’aucun autre fournisseur » et a réitéré sa décision de recentrer sa stratégie sur ses clients les plus fidèles : les cadres et les professionnels.
Cadres qui pourront donc toujours aller dans les Centres d’Experts en cas de problèmes si leur DSI décide que le « Bring Your Own Device » ne justifie plus un support que d’iOS, d’Android et du vainqueur annoncé pour la troisième place du marché : Windows Phone.
Sources : L’Expansion (AFP), Gartner dans la presse US, réponse de BlackBerry
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BlackBerry : fini dans 6 mois ou spéculations américaines anti-canadiennes ?