En difficulté depuis des mois déjà, le constructeur canadien BlackBerry a annoncé ce vendredi 20 septembre la suppression de 4 500 postes sur les 12 700 répertoriés en mars de cette année, soit environ 35,5 % de l'effectif de son personnel, avant la fin de son exercice fiscal au premier trimestre 2015. Le groupe a fait face à une perte de près d'un milliard de dollars au second trimestre de son exercice qui a pris fin le 31 août dernier. Ces annonces ont été suivies d'une suspension de l'action à la Bourse de Toronto et sur le Nasdaq, alors qu'elle a déjà perdu plus de la moitié de sa valeur et que sa capitalisation boursière a chuté à 4,5 milliards de dollars.
Confronté à un marché du smartphone plus concurrentiel que jamais, le constructeur, qui a pourtant été l'un des pionniers du secteur au début des années 2000, peine à sortir la tête de l'eau. BlackBerry table sur des ventes de 3,7 millions d'appareils tournant pour la plupart sur l'ancien système d'exploitation BB7, traduisant ainsi l'échec de sa tentative de redressement avec le Z10 et le Q10. La part de marché du Canadien est à peine de 3 %, selon le cabinet Gartner. Bien loin des 20 % réalisés en 2008.
Le mois dernier, le Canadien avait déjà annoncé « explorer des alternatives stratégiques pour accroître la valeur et l’évolutivité en vue d’accélérer le déploiement du BlackBerry 10 » quant à son avenir, en précisant que « ces alternatives pourront comprendre, entre autres, des possibles co-entreprises, des partenariats stratégiques ou des alliances, une vente de la compagnie ou d’autres transactions possibles ». BlackBerry va réduire sa gamme avec seulement 4 appareils (deux haut de gamme et deux bas de gamme) contre 6 actuellement.
Toutefois, le Canadien a annoncé cette semaine la sortie prochaine de son nouveau terminal, le Z30, variante XL du Z10. Néanmoins, les analystes américains se montrent sceptiques sur ses capacités à continuer de produire de nouveaux modèles sans un repreneur d'une partie ou de toutes ses activités. Face à l'énorme déficit financier que connait BlackBerry, Neeraj Monga, analyste chez Veritas Investment Research, estime que cela rend plus difficile un quelconque investissement : « Si vous regardez ce qui se passe, ils ont brûlé presqu'un demi-milliard de dollars en espèces ces trois derniers mois ».
Sources : Le Monde, communiqué BlackBerry
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Le , par Stéphane le calme
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