
des associations australiennes de personnes invalides veulent les voir disparaître du Web
Lorsque l'Université Carnegie-Mellon établissait une famille de tests de Turing dans le but de différencier de manière automatisée un utilisateur humain d'un ordinateur, le projet a été salué par le plus grand nombre. L'acronyme CAPTCHA (Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart) a alors été adopté en masse sur des sites dynamiques de plus en plus nombreux. Le principe en lui-même est assez simpliste : un algorithme propose à l'internaute une combinaison de symboles qu'il doit reproduire pour avoir accès au système.

Seulement, quelques communautés en Australie s'érigent déjà contre ce procédé ; l'ACCAN (Australian Communications Consumer Action Network), les Blind Citizens Australia (association des aveugles), Australian Deafblind Council, Media Access Australia et Able Australia ont organisé une campagne pour faire disparaître les CAPTCHA.
La raison ? Selon eux les CAPTCHA ont du mal à les reconnaître comme des humains. Pour eux, les méthodes utilisées pour différencier les humains des machines sont frustrantes ; du texte délibérément occulté et parfois difficilement lisible pour ceux qui ont des problèmes de vue, sans parler des personnes victimes de troubles auditifs.
Teresa Corbin, présidente de l'association ACCAN, estime que « les CAPTCHA ne reconnaissent fondamentalement pas correctement les personnes handicapées comme des êtres humains. ».
D'ailleurs, un document du W3C daté de 2005 préconise d'autres méthodes de contrôle de spam, expliquant que, bien que l'approche des CAPTCHA s'avère souvent efficiente, elle rend l'utilisation du site plus complexe. Pourtant la version primitive de ces tests est disponible depuis 1997 et en l'an 2000 la notion de CAPTCHA fait son entrée sur la scène.
Les associations continuent leur combat pour faire ôter ce système du net et recommandent aux développeurs une méthode alternative aux tests visuels de Turing : « si l'utilisateur est déjà inscrit sur le site, il faudrait lui envoyer via courriel un lien d'activation. » Précisons que cette méthode n'est identifiée nul part dans le document du W3C.
Source : W3C
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