
En pleine affaire PRISM, Google domine toujours le marché
PRISM a-t-il fait changer les habitudes des internautes ? Oui. Et non.
Oui, si l’on regarde le pic de progression de DuckDuckGo, le moteur de recherche qui ne profile pas de ses utilisateurs (pas d’historique conservé, pas de publicité).
Jusqu’ici aussi confidentiel que ses alternatives (Ixquick ou Scroggle par exemple), le portail a dépassé les 77 millions de requêtes en juin. Un record pour le moteur lancé en 2008 et bien connu des « Geeks ».

Non, si l’on se focalise sur les résultats globaux stables qui montrent que Google représente 77 % des requêtes américaines (source Nielsen) et sur ceux qui concluent que 90 % des recherches françaises passent par le géant américain (source Médiamétrie).
Seuls quelques marchés, non des moindres à moyen terme, semblent échapper à l’emprise de Google. En Russie, c’est le moteur local (Yandex) qui fait la loi avec 60 % des requêtes. En Chine, c’est Baidu qui domine de la tête et des épaules (70 %).
L’excellent résultat de l’américain en France semble donc en partie s’expliquer par la faible présence francophone dans le domaine. Certes Qwant est passé en version officielle la semaine dernière, mais il utilise encore le service de… Microsoft (Bing). Quaero, lancé sous la présidence de Jacques Chirac, s’est lui transformé en programme de R&D. Reste Exalead, issu de Quaero. Mais là encore, son audience est très confidentielle. Le service racheté par Dassault Systèmes est de toute façon plus orienté B2B que grand-public.
Le principal concurrent de Google et de ses 82,7 % de part de marché mondiale (source Netmarketshare, cf. ci-dessous) reste donc le duo Bing & Yahoo!. Duo qui cumule presque 14,5 % des recherches. Un résultat lui aussi assez stable.

Source : DuckDuckGo, Le Figaro
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