
Aidés par des chirurgiens qui ont installé des électrodes directement sur le cerveau des patients, les chercheurs ont invité ces patients, tous volontaires, à se comporter comme s'ils apprenaient à déplacer un curseur par la simple force de leur pensée. Leurs ondes cérébrales ont été transmises à un ordinateur portable où le curseur a été déplacé 40 millisecondes après avoir reçu l'information.
Les chercheurs, conduits par le professeur de chirurgie neurologique Jeffrey Ojemann, ont découvert qu'une dizaine de minutes plus tard, l'activité neuronale s'était déplacée du cortex préfrontal (qui est associé à l'apprentissage de nouvelles choses) vers une zone du cerveau réservée aux fonctions automatiques (réflexes) comme bouger sa main ou fermer une porte.

« Maintenant nous avons un marqueur qui indique si un patient a actuellement appris une tâche. Une fois que le signal est éteint, vous pouvez estimer que c'est chose faite » explique Ojemann.
La technologie dont ils font usage a été baptisée Brain-Computer Interact (BCI). C'est une branche qui semble très prometteuse pour les handicapés moteurs. Bien que des travaux porteurs aient déjà été menés auparavant sur des humains et même des singes à l'aide de BCI, c'est bien la première fois qu'un projet crée un mapping entre un signal neurologique et l'apprentissage d'une tâche.
« Nous avons maintenant une idée à plus grande échelle de ce qui se passe lorsque le cerveau d'un sujet est en apprentissage d'une tâche. Le résultat surprenant est que bien qu'une population localisée de cellules soit utilisée dans BCI, le cerveau fera appel à d'autres zones qui ne sont pas directement impliquées pour accomplir sa mission » conclut Rajeh Rao, un professeur en sciences informatiques et ingénierie.
Une description complète de la recherche est disponible ici.
Source : University of Washington
Et vous ?
