La nouvelle vient de Chicago. L’ICESat (Ice, Cloud and land Elevation Satellite) livre de nouvelles informations sur l’évolution de la surface de glace dans l’Arctique. Et les images ne sont pas du tout rassurantes. L’épaisseur de la glace qui recouvre la région s’est encore rétrécie de 595 000 km² sur une durée de quatre ans soit un espace encore plus grand que l’Alaska,.
Diminution
La Nasa a constaté que l’épaisseur de la glace sur la mer a diminué à un rythme différent de ce qui a été auparavant prévu. La zone recouverte de glace qui habituellement résiste à plusieurs étés s’est rétrécie de 42%. Ce qui représente 595 000 km², surpassant la superficie de l’Alaska qui est de 570 374 km², représentant deux fois l’étendue du Texas ( 260 914 km² et quatre fois environ celle de la Californie (155 973 km²). Cette diminution équivaut même à 10 fois la taille de la Géorgie (57 919 km²).
Été sans glace
L’épaisseur de la couverture de glace dans cette région de l’Arctique traduit en quelque sorte son état de santé. Quand elle diminue, c'est-à-dire lorsque la glace fond d’une manière anormale, toute la masse devient vulnérable dès l’arrivée de l’été. Selon Ron Kwok de la Nasa Jet Propulsion Laboratory, basé à Pasadena, en Californie, la connaissance du volume de la glace permet d’obtenir une situation du stock, en mesurant le volume total d’eau douce et la masse totale de glace présente dans la mer. Il continue en affirmant que si la surface occupée par la glace semble relativement stable, c'est-à-dire ne montre pas de variations très sensibles, en réalité, le volume total de la glace continue de diminuer. Les données récoltées permettent aux chercheurs de déterminer à quelle vitesse la glace fond et les résultats sont plus qu’inquiétants à tel point que, dans ces conditions, il est fort possible qu’on s’attende bientôt à un été sans glace dans l’Arctique !
Les données de l’ICESat
Conformément aux mesures de l’ICESat, les scientifiques ont réalisé que la banquise arctique subit un amincissement de 18 cm par an, ce qui représente 2,01 m sur quatre hivers. Pendant la période d’étude, les contributions relatives des deux types de glace ont été inversées. En effet, si en 2003, 62% du volume total de la glace de l’Arctique ont été stockés pendant plusieurs années, avec 38% emmagasiné lors de la première saison de glace, en 2008, la tendance s’inverse. 32% correspondraient au stockage sur plusieurs années et 68% reviennent à la première saison.
Les causes
Selon l’ICESat, la première raison est l’insuffisance d’une reformation de la glace. La seconde est l’exportation à outrance de la glace à l’extérieur de l’Arctique, dans les années 2005 et 2007, qui a aggravé le phénomène et a contribué fortement à la perte de la banquise de glace.
En effet, selon toujours la Nasa l’apport de glace généré en hiver dans la région n’arrive pas à rattraper le déficit en été. Ce qui rompt l’équilibre naturel.
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