SAP vient d’enchaîner son 13e trimestre de croissance consécutif à deux chiffres. Dans un contexte où les pays européens se battent pour savoir si le taux de croissance sera au mieux de 0 ou de 1 %, la performance a de quoi laisser rêveur.
Elle traduit surtout la continuité du changement en cours de l’éditeur allemand qui met particulièrement en avant le Cloud et le In-Memory.
« HANA continue d’être un moteur de la croissance de SAP, déclare un porte-parole lors de la présentation de ces trimestriels. Les revenus liés à HANA ont triplé d’une année sur l’autre ».
À eux seuls, les revenus du In-Memory représentent 86 millions d'euros sur le premier trimestre. Soit 13 % du chiffre d’affaires réalisé par SAP dans les ventes de licences (657 millions au premier trimestre).
Le Cloud fait encore mieux. Les produits hébergés de SAP (en mode SaaS) commencent eux aussi à trouver leurs marchés.
La preuve, le chiffre d’affaires Cloud a progressé de 380 % (trimestre sur trimestre). Mais surtout il atteint un seuil significatif avec 167 millions d’euros. Dit autrement, le Cloud de SAP représente aujourd’hui 20 % de ses revenus liés aux ventes de licences (824 millions en tout sur le premier trimestre). Par comparaison, il fait déjà presque un quart des ventes de licences classiques (167 millions contre 657 millions).
À ce rythme, le SaaS de SAP atteindrait quasiment le milliard d’euros de CA à la fin de l’année (à 900 millions). Pas mal pour une mutation engagée il y a à peine trois ans. Ceci dit, l’éditeur, qui cite lui-même cette extrapolation, se montre finalement plus prudent et prévoit en réalité un CA lié seulement au Cloud de 750 millions d’euros. Comparé au 343 millions de 2012, SAP reste sur des taux de croissances insolents en période de crise (+218 %).
La vente globale de licences SAP (« traditionnelles » et Cloud) a, elle, progressé de 23 % au premier trimestre (à 824 million d'euros donc). La marge opérationnelle du groupe, bien que sur un taux de croissance inférieur, s’élève à 901 millions (+8 % sur le premier trimestre).
SAP n’a en revanche pas communiqué sur la mobilité, pourtant le troisième pilier de sa transformation vers un éditeur multisolution, et plus simplement spécialisé dans l’ERP.
Le Cloud de SAP décolle
L'éditeur allemand affiche une santé commerciale insolente également tirée par le In-Memory
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Le , par Gordon Fowler
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