La Commission Européenne taxée de favoritisme en faveur de l’open source
La Commission européenne favorise-t-elle l’open source ? En tout cas, c’est l’accusation portée contre elle par les principaux groupes industriels regroupant les éditeurs de logiciels propriétaires.
Projet favorisant les normes ISO, ESO et du ITU
Les groupes industriels pointent du doigt le projet de mise à jour de la réglementation du secteur technologique en Europe. La Commission propose en effet le renforcement de l’utilisation des normes et des standards reconnus par l’UE en matière de réglementation et de passation de marché relevant du secteur public.
Selon la Commission ce projet de plan vise à redonner aux industries du TIC européennes la place qu’elles méritent. La Commission qualifie ce plan d’essentiel et de vital si les Européens veulent reconquérir et maintenir la compétitivité de leurs industries technologiques.
Lorsqu’il s’agit d’acquérir ou de mettre en place des outils relatifs aux TIC, les gouvernements faisant partie de l’Union Européenne limiteront leur choix à une liste diffusée par la Commission Européenne. Cette liste recense les fournisseurs répondant aux normes reconnues sur le plan international tels que l’ISO (International Standards Organisation), ESO (European Standards Organisation) , ITU (International Telecommunication Union). Et c’est là où le bât blesse ! Les éditeurs de logiciels propriétaires seront tout bonnement « exclus » de cette liste. Ils ne peuvent donc pas répondre aux appels d’offre concernant le secteur public et ne seront pas no plus consultés par les autorités publiques lors de la mise en place de politique et de stratégie concernant le TIC.
L’Open Forum Europe (OFE), une association fédérant des développeurs et des utilisateurs de logiciels open source, a accueilli favorablement ce projet de changement de la politique européenne du TIC.
Les éditeurs de logiciels propriétaires se sentent exclus
Les éditeurs de logiciels propriétaires plébiscitent les normes issues de W3C (World Wide Web Consortium), d’Oasis ainsi que ceux diffusés par l’ECMA (European Computer Manufacturers Association). Une vingtaine d’entreprises dont Microsoft, Siebel ou BEA Systems sont parmi les entreprises utilisant ces normes faisant largement autorité au sein des industries du TIC. « L’objectif ne doit pas être l’introduction d’un système favorisant l’un ou l’autre (open source ou le logiciel propriétaire) mais la suppression de toute politique de favoritisme », déclare Jonathan Zuck, président d’Association for Competitive Technology ou ACT. La Commission Européenne rétorque que sans une telle réglementation, l’Europe manquera la plupart de ces objectifs relevant du domaine du TIC tels que l’e-santé, l’e-business, l’e-gouvernance. Comment, en effet, assurer l’interopérabilité du système en utilisant des normes disparates ?
Pour y voir clair, la Commission Européenne a lancé une large consultation des industriels du TIC, des organismes de normalisation et des groupes d’utilisateurs concernés jusqu’au 15 septembre 2009.
Quel serait selon vous la meilleure solution que la Commission européenne devrait prendre pour satisfaire tout le monde?
La Commission Européenne taxée de favoritisme en faveur de l'open source
La Commission Européenne taxée de favoritisme en faveur de l'open source
Le , par Annaelle32
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