La Business Intelligence est un domaine en pleine expansion. Suite logique des ERP et autres CRM, il fait passer le système d’information des entreprises du stade d’outil d’analyse et de gestion à celui d’outil de modélisation avancée et de prédiction.
Auparavant réservées à de grands groupes multinationaux, ces solutions s’adressent de plus en plus aux entreprises de tailles dîtes moyennes (les grosses PME). Et au côté des acteurs classiques (Cognos d’IBM, Business Object de SAP, SAS, Oracle, Microsoft, BIRT, Jasper et autre Pentaho), de nouveaux entrants entendent se faire une place au soleil sur un marché à très fort potentiel.
Parmi eux, l’éditeur polonais d’ERP - et intégrateur - Comarch, éditeur numéro 1 sur ce segment en Europe Centrale, a multiplié ces dernières années les signatures de contrats en Europe pour sa nouvelle solution BI. Mais surtout, il semble vouloir faire de 2013 l’année de son attaque du marché français.
Moins connue que les ténors du marché, Comarch BI illustre plusieurs mouvements du marché.
Le premier est la diversification à l’œuvre chez les éditeurs de solutions professionnelles. Un mouvement que l’on voit par exemple très bien chez SAP qui martèle mois après mois qu’il n’est plus mono-acteur et que 2/3 de son activité est réalisée en dehors du core ERP .
L’ouverture vers le marché de la BI chez ces acteurs du progiciel de gestion s’explique également de manière stratégique et commerciale. La BI est encore en phase d’équipement, alors que le secteur des ERP est lui plus que mature. Et surtout ultra-captif.
Il est plus simple de trouver de nouvelles sources de revenus en vendant de la BI au-dessus d’un ERP, quel qu’il soit, grâce à un jeu de connecteurs plutôt que de gagner des parts de marché (PDM) en boutant une solution ERP en place depuis des années hors des murs d’un prospect.
Dans cette optique, l’ERP de Comarch a bien un module BI. Mais il ne pouvait pas remplacer une solution « stand alone », seule à même de donner une crédibilité au polonais sur ce marché.
Depuis 2005, cette solution existe. Elle s’appuie sur des technologies Microsoft (dont SQL Server 2012 Analysis Services). Et depuis 2010, une offre SaaS est venue la compléter.
L’outil ne manque pas d’intérêt. « Les trois points forts de notre solution BI sont l’intégration de couches ETL, le Data Warehouse, et le reporting ; l’ergonomie, l’interface intuitive et moderne, facilitant la génération et création de rapports ; l’interactivité et le paramétrage du reporting », avance l’éditeur. Mais la question qu’il pose est : y a-t-il vraiment de la place pour des acteurs « alternatifs » dans la BI ?
Rodolphe Dhenin, responsable du consulting technique BI, n'en doute évidemment pas un instant. « Une progression quant aux potentielles signatures oui. La solution arrive sur le marché français suite à des années de R&D (18 millions d’euros en 2012 pour tous les produits du groupe) et l’expérience accumulée lors du traitement des différents projets BI en Europe ».
Depuis son lancement en 2005, Comarch BI a remporté plusieurs contrats en Europe. Tous avec de grandes entreprises comme BP (2006), Auchan (2007), Cersanit (en 2010) ou Skagen (en 2011). Arrivé en France au deuxième semestre 2012, l'année à venir devrait donc apporter un deuxième élément de réponse.
Autre élément que semble traduire clairement « l’outsider » : tous ses clients européens sont des grands groupes ou des PME de grosse taille.
Cela signifie-t-il que la BI ne s’adresse pas aux petites structures (start-up, etc.) ?
« Effectivement, le marché ciblé par la BI de Comarch est celui des MGE/grands comptes. Nous ne souhaitons pas répondre aux demandes des TPE et start-up », nous explique Géric Fossé, responsable marketing de Comarch. Même avec une solution SaaS. La BI risque donc d'introduire une nouvelle fracture numérique entre les gros et les autres.
Finalement, ce qui rend intéressant le cas de Comarch, présent depuis 2007 en France, ce sont donc les questions qu'il pose… mais aussi qu’il illustre à peu près toutes les tendances actuelles de la BI.
Mobilité (uniquement sous Android, pourtant pas réputé pour être l’OS le plus taillé pour l’entreprise) :
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Simplification des UI :
Ou encore « in-memory » et Big Data :
Sans oublier, en période de crise, la baisse des coûts. Une baisse du coût (et pas nécessairement du prix) que tous les éditeurs mettent en avant, quitte à admettre que le déploiement et la licence sont plus chers mais que le ROI engendré rembourserait largement la différence (SAP, Microsoft).
Même si du côté du polonais on joue la carte de la baisse pure de la tarification. « La tarification proposée par Comarch dépend bien sûr de plusieurs critères et des caractéristiques du projet BI. Mais sur la plupart des projets nous sommes 5 à 10 % moins cher que la concurrence », revendique l’éditeur.
Bref, que ce soit chez les grands ou les plus petits, les axes et tendances qui traversent la BI sont les mêmes et semblent de plus en plus clairs.
Pour la petite histoire, Comarch est une entreprise particulière puisqu’elle a été créée dans une université, en 1993, par le Professeur Janus Filipiak, toujours actuel DG.
Elle emploie aujourd’hui 3 750 collaborateurs, dont 80 en France pour un CA 2012 de 220 M€ en croissance de 12 %.
Avec une mise à jour par an, la prochaine version de sa solution BI arrivera en juin. Une version sur laquelle l’éditeur n’a pas souhaité communiquer. Sauf sur ses objectifs. « Nous nous lançons sur le marché français. Notre PDM est faible mais nous avons pour objectifs en 2013/2014 de faire connaître notre solution BI et de gagner des PDM grâce à plusieurs signatures ».
Si elle continue à suivre à la lettre les tendances (dont les quatre définies par Gartner), la nouvelle version devrait néanmoins sans trop de surprise aller vers une utilisation encore plus intuitive, vers la rapidité du traitement et la simplification des modélisations pour optimiser le prédictif.
C’est le chemin que prennent tous les grands du secteur. Un chemin qui semble aujourd’hui s’imposer à tous.
Pour les pros
Plaquette de Comarch Business Intelligence
Des démonstrations sont faisables, sur demande
La nouvelle solution sera en démonstration aux salons solutions d’octobre 2013 au CNIT
Source : entretien Developpez.com
Et vous ?
Quelles autres tendances de la BI voyez-vous ?
Des acteurs alternatifs vous paraissent-ils avoir encore un chance de percer ?
Comarch : le n°1 de la BI d'Europe Centrale veut jouer les outsiders en France
En suivant à la lettre les tendances du secteur
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Le , par Gordon Fowler
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