Le but de ce message est bien évidemment d’attirer les créateurs d’applications. « Nous ouvrons à tous le développement pour enrichir le store », confirme le responsable. Mais il est aussi porteur d’une nouvelle exigence.
Car si Microsoft parle effectivement de plus en plus au delà de la communauté .NET (aux dev HTML5, JavaScript… et même iOS), il est aussi très clair sur ce qu’il attend pour Windows 8. De la qualité. Encore de la qualité. Rien que de la qualité.
Ce qui est bien sûr source de contraintes supplémentaires pour les développeurs. Comme par exemple de travailler presque impérativement avec un designer d’UI. Mais ce qui signifierait aussi que de très nombreuses opportunités seraient à saisir pour les créateurs d’applications qui se conforment à ces règles.
« 2013 sera l’année des belles histoires de réussites pour les développeurs », prédit ainsi le responsable.
Parmi celles déjà existantes, Thomas Lucchini cite Clouder (un client pour le site d’hébergement de musique SoundCloud), Maps Pro (alias Cartes Pro, une application cartographique avec calcul d'itinéraire, Street View, géolocalisation, points d'intérêt, styles personnalisés et un moteur de recherche) ou le très populaire Cookbook qui totalise déjà plus de 450 000 téléchargements.
CookBook, 450 000 + téléchargements pour l’appli made in France
« Nous n’en sommes qu’au début de la plateforme, il y a encore beaucoup à faire… ce qui veut aussi dire pour les développeurs que l’on peut encore y devenir millionnaire ! », analyse Thomas Lucchini.
À noter, sur les rémunérations, que dès lors que les ventes d’une application atteignent 25 000 $, le développeur perçoit 80 % du revenu généré. En comparaison, le montant perçu sur l’App Store (pour l’iPad) ou Google Play (pour les tablettes sous Android) plafonne à 70 % du revenu généré.
Après cinq mois, et des chiffres d’activations qui atteignaient déjà les 60 millions de licences début janvier, Windows 8 serait donc arrivé « à un niveau de maturation ». Microsoft ayant beaucoup appris des premiers retours et des erreurs commises, aussi bien par les développeurs que par ses équipes.
« Honnêtement, pour moi, c’est vraiment le moment de créer une application Windows 8 », martèle Thomas Lucchini. D’autant plus que les plateformes Windows Phone et Windows se dirigent vers une intégration de plus en plus poussée.
Avec comme conséquence pour les applications de pouvoir être portées sur les deux OS facilement. À titre d'exemple, 70 % du code (hors UI) de Deezer est commun pour ses applications Windows 8 et Windows Phone 8.
Pour arriver à ce niveau de qualité fixée pour le Windows Store, Thomas Lucchini nous assurait en février que Microsoft avait décidé de mettre les petits plats dans les grands pour aider les développeurs : supports techniques (Windows Apps Club), outils de développement et de portage plus simples (Pixowl a par exemple porté son célèbre jeu Doodle Grub en 2 semaines), aide pour la mise en relation avec d’autres professionnels (dont les designers donc) et conseils sur les modes de monétisation (trial, freemium, optimisation des taux de transformations, etc.). Microsoft voulait accompagner son écosystème à chaque étape.
Mieux, tous ces outils devaient être regroupés en un seul et même site.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
La promesse est tenue, puisque ce site est désormais ouvert. Ne reste plus qu’à savoir, dans les mois qui viennent, à combien de développeurs francophones cet « accélérateur » permettra de devenir effectivement millionnaires.
« Build for Windows », le nouveau site de Microsoft qui centralise les outils pour la création d’applis Windows 8