Pour lui, d’ailleurs, de nombreuses entreprises ne voient plus de réelles frontières claires entre leurs serveurs virtualisés et une plate-forme de Cloud privé (« le Cloud privé étant considéré comme une extension, voire une partie intégrante, de leur infrastructure informatique »).
Mais ce flou s’adapterait mal aux problématiques d’intégration. Les solutions traditionnelles demanderaient d’importantes ressources en bande passante pour transporter les données et supporter les opérations de transformation.
« Ceci crée des contraintes importantes sur l’infrastructure globale, génère des coûts considérables et ralentit le processus d’intégration, ce qui finalement limite la capacité de l’entreprise à travailler en temps réel, écrit Yves de Montcheuil. C’est pourquoi, nous pensons que 2013 marquera l’avènement de plates-formes d’intégration conçues pour supporter et être déployées dans des environnements hybrides ».
Ce type de solutions a commencé à émerger. Mais, si elles sont efficaces pour charger dans un système de CRM des données issues de réseaux sociaux (via un minimum de transformations), elles n’offriraient pas encore les fonctionnalités « puissantes et variées » des plates-formes d’intégration traditionnelles.
« Avec le temps, ces offres vont mûrir et offriront aux entreprises une connectivité élargie aux systèmes à la fois on premise et Cloud, un éventail complet de fonctionnalités d’intégration et une flexibilité suffisante pour les déployer dans des environnements hybrides et massivement distribués ».
Yves de Montcheuil, Vice-Président de Talend
Autre prédiction du Vice-Président de Talend – qu’il n’est par ailleurs pas le seul à faire : 2013 sera également l’année de la démocratisation des Big Data.
« À peine cinq ans après la création d’Hadoop, ce projet open source a mûri à un rythme rarement égalé dans le passé. Aujourd’hui, des start-ups solides, telles Hortonworks, Cloudera ou MapR, offrent des distributions Hadoop certifiées, qui non seulement sont fiables ». Mais surtout, elles répondraient aux problématiques d’entreprise.
Fini le temps des premiers déploiements expérimentaux, « qui généralement étaient réalisés en dehors du système d’information de l’entreprise ». Aujourd’hui, voici venu le temps des solutions d’intégration de nouvelle génération qui « permettent à d’autres applications, systèmes et bases de données d’interagir avec Hadoop ».
Grâce à cette intégration, Hadoop devrait devenir cette année un composant clé du système d’information.
« Mais pas de déploiement sans retour sur investissement ! », prévient également Yves de Montcheuil. « Si les Big Data font désormais partie des préoccupations des directeurs informatiques, les bénéfices obtenus devront être quantifiés précisément ».
Selon Talend, le retour sur investissement des plates-formes de Big Data sera lié à leur capacité à décharger d’autres plates-formes de l’exécution de tâches de « routine ». Par exemple, des opérations de type ETL (Extraction, Transformation, Loading) réalisées dans le moteur Hadoop via une génération de code MapReduce ; ou l’archivage en ligne de volumes massifs de données historiques, qui nécessitent de rester accessibles et exploitables rapidement.
Enfin, les Big Data devraient également contribuer à l’évolution des systèmes de qualité de données.
« L’enjeu est clair : comment adapter nos systèmes de MDM (N.D.L.R. : Master Data Management) à la soudaine apparition de volumes de données si massifs ? Nous pensons qu’en 2013, les Big Data seront intégrées aux programmes de MDM des entreprises à mesure qu’elles prendront conscience que ce nouveau type de données est en train de s’imposer dans leur système d’information ».
Mais ces nouvelles données, issues de sources diverses, elles-mêmes nouvelles, sont généralement non-structurées. Ce qui n'est pas sans conséquence. Un point qu’explicite bien le Vice-Président : « intégrer la notion de « Big » au MDM ne signifie pas que le hub de MDM sera stocké dans Hadoop (bien que NoSQL y soit parvenu beaucoup plus rapidement qu’on le pensait), ni que sa taille va croître exponentiellement en quelques mois. Mais plutôt que les nouveaux types de données seront gérés soit dans le hub de MDM lui-même, soit reliés au hub de MDM via une approche fédérée ou simplement bénéficieront de la cohérence et des services de résolution de conflits qu’apporte le MDM ».
Et de conclure « la réussite des projets de Big Data et de Cloud des entreprises dépend largement des fonctions d’intégration qu’elles mettront en œuvre ».
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