
Cette stratégie (mode ?) qui consiste à laisser l’employé choisir son outil de travail (PC, tablette, mobile) a bien des avantages. Certaines entreprises y ont vu des gains potentiels de productivité, le collaborateur étant à l’aise avec son équipement. D’autres y ont vu une source d’économie notable : l’employé achète lui-même, avec ses deniers, ce qu’il souhaite (ou bénéficie d’une subvention inférieure au prix total d'un appareil).
Mais les DSI y ont aussi vu d’entrée de jeu des limites et des dangers : sécurité, bonnes pratiques à revoir, nouveaux coûts liés à la gestion d’une flotte incontrôlée, etc.
Est-ce pour cette raison que plus d’un sur deux n’a plus son mot à dire lorsqu’il s’agit de la stratégie mobile de son entreprise ?
Ce chiffre est avancé par une étude britannique qui vient d'être rendue publique (cf. source de cet article), effectuée auprès de 447 départements IT aux Etats-Unis et en Europe.
Les départements IT qui contrôlent encore le budget pour acheter des terminaux mobiles ne seraient donc plus que 48 % d’après iPass (en recul d’environ 5 points par rapport à l’année précédente). À l’inverse, ces budgets sont de plus en plus confiés aux directions métiers (pour 22 %) et aux départements financiers (18 %).
Plus globalement, ce sont 81 % des entreprises qui acceptent aujourd’hui des appareils « personnels » dans leur univers professionnel. Mais en demandant de moins en moins l'avis des professionnels de l'informatique.
Selon cette même étude, ce n’est pas la sécurité qui arriverait en tête des défis que le BYOD impose aux DSI – même si 55 % d’entre eux déclarent avoir eu à gérer ces problématiques (vols, pertes, etc.) en 2012. Ce serait le recensement de la flotte, la formation et la sensibilisation des employés, ainsi que le support quotidien (accès à l’intranet, déploiement d’applications, etc.) qui formeraient « le plus lourd fardeau » de cette évolution.
Défis de plus en plus importants, implication dans les décisions initiales de moins en moins forte. Résultat, l’étude constate une frustration grandissante de la part des départements informatiques.
Pour mieux gérer cette tendance, et éviter des catastrophes aux entreprises qui sous-estimeraient les implications du BYOD, iPass appelle à imaginer une nouvelle « relation entre l’IT et les utilisateurs métiers » pour prendre en compte toutes les facettes de la mobilité (productivité accrue, sécurité, prix grandissants des abonnements 3G ou 4G, etc.).
Une nouvelle relation à imaginer très rapidement, car « l’étude confirme que le mouvement vers les mobiles et les tablettes est en train de se produire, et qu’il se produit vite ». Moins vite en Europe néanmoins.

Source : Etude de iPass
Et vous ?

